Mais quand il parle, on ne l'écoute plus que d'une oreille maintenant.
Il est si idiot, qu'il a parlé d'une enquête sur l'enquête. Nous rappelant tous que les dictatures ont toujours le même parcours. Tu es au pouvoir, quand tu ne l'est plus, on essaie de te coffrer. (Lock her up, vous vous rappelez?) . Et pour ne pas se faire coffrer, on change les lois pour que les durées de mandat deviennent plus longs.
Il se dit complètement disculpé de toutes formes de soupçons suite aux conclusions du rapport Mueller.
Comme à peu près tout ce que le président le plus crétin de tous les temps dit, rien n'est plus faux.
Il a eu le pied dans l'antre de l'obstruction de la justice à au moins 11 reprises.
1. Il a demandé et insisté afin que le directeur du FBI, qui allait enquêter sur lui, lui soit loyal.
Il l'a fait dans un souper privé avec James Comey, alors directeur du FBI. Ce qui pouvait facielement se traduire par "fait ce que je te dirai de faire , svp, en tout temps". Même que le "svp" serait exagéré et contre nature. Ça relevait plutôt du "Tu peux baiser ma bague maintenant".
Un directeur du FBI jure fidélité à la constitution des États-Unis, qu'il doit défendre" jamais au président personnellement. Il a résisté à cette invitation au crime. Il ne serait pas le seul.
C'était en janvier 2017.
2. Il a demandé à Comey de laisser tomber une enquête sur son conseiller en sécurité Micheal Flynn.
"C'est un bon gars, j'espère que tu peux passer l'éponge" a-t-il écrit à Comey. Il lui a aussi dit en personne, ce que Comey a compris comme une suggestion forte puisqu'il est le Président. Et qu'il le voyait en privé. C'était en février 2017.
3. Le Président a limogé James Comey.
La cause évoquée était que Comey n'était pas la personne adéquate pour enquêter sur "les courriels d'Hillary" (qui n'ont JAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAMAIS été les courriels d'Hillary mais ceux d'Huma Abedin, son assistante, et qui n'étaient RIEN!). Interrogé face au congrès, Comey a refusé de confirmer ou d'infirmer si le président était actuellement sous enquête. Drôle de hasard, il perdait son job quelques jours après. Depuis 1968, les directeurs du FBI sont en poste pour des périodes de 10 ans, afin de les préserver de la pression politique partisane.
4. Le Président a menti sur pourquoi il a limogé Comey.
Il a dit que c'était sous la double recommandation de son procureur général Jeff Sessions et de son adjoint Rod Rosenstein qui lui avait fortement suggéré le congédiement. C'était faux. Il avait déjà décidé tout ça sans même les consulter. Le congédiement suggère une tentative d'influence sur la direction de l'enquête en cours. Nixon a perdu toute crédibilité, et son poste au final, en faisait l'exacte même chose dans les années 70. C'était en mai 2017.
5. Il a demandé à des agents de l'intelligence de garder son nom hors des pistes d'enquête.
Il l'a demandé au directeur de l'intelligence, Dan Coats, au directeur de la CIA, Mike Pompeo, au directeur du renseignement secret Mike Rogers, et à James Comey (avant son congédiement) de ne pas le lier aux Russes d'aucune manière. Il a demandé à Comey "que pourrais-je faire pour que ce nuage s'évapore?". Les présidents ne demandent jamais de clémence face à des gestes douteux de leur part. Ça les rend plus suspect.
6. Il a tenté de diriger les conclusions de l'enquête sur l'influence russe.
Il a demandé à Jeff Sessions d'exiger que l'enquête, peu importe ses conclusions, n'applique ses conséquences sur "les trouvés coupables" que sur les PROCHAINES ÉLECTIONS. Difficile d'avoir comportement plus coupable.
7. Il a demandé à Jeff Sessions de se "dé-récuser".
Se récuser est se retirer d'un dossier quand on se juge en possible conflit d'intérêt. Sessions est un homme intelligent. Il s'est vite récusé. Il en savait trop. Le président a insisté auprès de lui pour qu'il change d'idée. Quand Mueller a été engagé à la place de Comey, il a dit "I am now fucked". Sessions n'a pas plié. Le président voulait en faire le patron du département de la justice afin qu'il puisse avoir le nez près de l'enquête. Un président ne doit jamais s'impliquer dans une enquête, encore moins sur une enquête le concernant.
8. Il a essayé de virer Sessions.
Il a dit a son directeur du personnel, Reince Priebus qu'il avait besoin d'une lettre de démission de la part de Sessions. Qui ne lui obéissait pas assez au doigt et à l'oeil. Priebus a tout de suite compris que le fait que Sessions se soit récusé était en lien direct avec la demande du président.
9. Il a menti sur la nature d'une rencontre entre Donald Junior et des Russes.
De retour du triste G20 où sa bipolarité a fait de Justin Trudeau une tête de turc bien inutilement, il a dit que Don Junior et les Russes s'étaient vus et rencontrés pour parler adoption internationale. Les courriels auxquels les enquêteurs ont eu accès confirment que les Russes ont rencontré Don Junior pour lui parler de Wikileaks et de courriels compromettants pour Hillary si l'équipe du président en voulait. Le président a tout de même fait dire à son assistante Hope Hicks que c'était à propos d'adoption. Mentir, une seconde nature pour ce crétin.
10. Il a tenté de faire limoger Mueller.
En juin 2017, le président a appelé l'avocat de la Maison Blanche, Don McGahn, afin de lui demander si il pouvait virer Mueller. Ce que McGahn lui a déconseillé puisque Nixon était tombé ainsi et que de virer deux fois faisait du président le nouveau OJ Simpson, c'est-
11. Il a menacé à répétition son ancien avocat Micheal Cohen.
Peu de temps avant que Cohen ne déballe son sac au congrès, cette année, le crétin président a insinué que le beau-père de Cohen serait susceptible d'avoir des problèmes avec la loi prochainement. Cohen a été intimidé tel que prévu et a fait remettre son témoignage. La technique d'intimidation révèle le plus grand des lâches.
"J'aurais pu virer tout le monde" a dit le cancre.
(rires ici)
Pas coupable.
Surtout pas disculpé.
Simplement le plus grand crétin de tous les temps.
Dans le rôle de président.
Le rapport Mueller devient un ouvrage de référence pour une possible destitution.
Ce qui n'arrivera pas, ne soyons pas plus moron.
Mais quand a présidence sera enfin tombée, les vrais héros seront tout ceux qui seront restés dignement humain dans tout ça.
Loyal à l'Homme, pas à l'hommerie. Ce sont eux qu'il faudra retenir et afficher dans les corridors.
Le rapport ne mettra pas fin à la présidence actuelle. Mais le confirme crétin solide.