Lorsque je suis allée au
"Fille du désert et du manque, sans cesse alertée par la solitude et l'absence, telle est la poésie arabe, cultivée quinze siècles durant par une succession de génies remuants, iconoclastes, gourmands des mille et une saveurs du verbe - et ces mille et une images (licites ou illicites) qu'éveille dans le coeur de l'homme l'aiguillon du désir.Fontaines destinées à réjouir les coeurs altérés, jardins parfumés, filles offertes, tendres éphèbes aux yeux de gazelle, nuits éclairées de lune où circule la coupe de vin ambrée: le poète nous murmure que cela est tout...et rien - puisque la seule richesse vraiment désirable, pour l'homme bien né, est celle des mots...."
Je picore, au gré des envies et des musiques naissant de la lecture...parfois c'est cru, parfois d'une beauté à couper le souffle, toujours désarçonnant car je n'ai pas l'habitude de ce rythme, de cette scansion.
Une très belle découverte transformée en livre, non de chevet, mais en recueil à saisir entre la poire et le fromage (il est sur la table de la cuisine), entre une sortie dans le jardin et un retour sur le canapé, avec un thé à portée de main.