Pourquoi le populisme au Brésil ? Je cite un témoignage qui donne cette interprétation inattendue : le président Lula a abandonné le combat de la gauche. Au lieu de défendre l'accès à l'éducation, il a voulu l'enrichissement du pauvre. Faute d'éducation, le pauvre est séduit par les sirènes.
Phénomène mondial ? La gauche a changé son discours. Elle n'a plus demandé, comme elle l'avait fait auparavant, "les lumières", l'accès à la connaissance, à la justice, etc. Elle a exigé l'accès aux biens matériels. Ce qui, au fond, faisait consensus : cela plaisait à l'entreprise. Aujourd'hui, au mieux, elle pense trouver le salut dans l'écologie.
Mais, pour penser écologie, ou pour s'enrichir, il faut avoir été correctement formé, et être dans des conditions favorables. Sans bases, il ne peut pas y avoir d'édifice.
Ce glissement de sens est peut-être un des facteurs de changement les plus importants de notre temps.