mort
D’une façon unique
mâle
mature.
Tout dialogue est joyeux lorsque chacun
rend ses comptes pour soi.
Il pleut en averses. ah cette poésie qui regarde
toutes ces vétilles avec mépris.
L’espoir s’en va
par un chemin de poussière.
L’amour. L’amour : unicité qui
lève les rames et soutient le feu
afin qu’il ne s’éteigne.
Le vent du nord souffle sur la table
les assaisonnements tombent sur une assiette
plate mais le froid perdure.
Je dois manger.
L’immortalité s’éparpille lentement
pareille à une soupe brûlante.
***
Jovan Zivlak (né en 1947 à Nakovo, Serbie) – Poèmes choisis (L’Âge d’homme, 1999) – Traduit du serbe par Boris Lazić.