Depuis la Côte d’Ivoire où il est en exil après sa chute en 2014 (insurrection populaire) Blaise Compaoré dans sa lettre, propose son assistance à Roch Kaboré pour venir à bout de l’hydre du terrorisme. La situation sécuritaire dégradante du Burkina Faso le préoccupe semble-t-il. En appelant à la réconciliation des cœurs et des esprits de tous les Burkinabè sans exception et sans exclusion, "le Blaiso" réaffirme sa disponibilité à soutenir toutes les initiatives en vue de la promotion de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de l’unité nationale. Tout serait parti des récentes sorties médiatiques du président Kaboré. En effet, lors d’une interview accordée à la Deutsch Welle fin février, Roch March Christian Kaboré a ouvertement accusé l’ancien dirigeant comme étant de connivences avec des groupes djihadistes auteurs de plusieurs attaques terroriste au Burkina Faso. Une réaction que celui qui porte désormais la nationalité ivoirienne considère comme étant de "graves allégations". Blaise Compaoré est–il sincère ou serait-il en train de négocier son retour au Burkina Faso ? Concernant ce dernier aspect, le chef d’Etat burkinabè avait affirmé ne pas être opposé à un retour de Compaoré si tant est que celui-ci accepte de répondre à certains nombre d’accusations devant les juridictions compétentes. Il fallait s’y attendre. Tout comme la scission que la question de la modification de l’article 37 en 2014 a créée au sein de la population et de la classe politique burkinabè, la lettre de Blaise à Roch divise. L’épée de Damoclès plane toujours sur la tête de l’ancien chef d’Etat. Les cinq années passées en exil n’auront pas suffi pour faire oublier les "crimes" dont il serait coupable.
Si certains applaudissent et invitent à la réconciliation, d’autres par contre émettent des exigences. "Les dossiers Thomas Sankara, l’insurrection, Norbert Zongo, Dabo BouKary, et toute la longue liste de Burkinabè que lui et son système ont envoyé 6 pieds sous terre durant leur règne de 27 ans ne sont pas enterrés et ne seront pas passés en pertes et profits. Ils les attendent toujours" réagit le journaliste d’investigation Ladji Bama sur sa page facebook. Ce n’est pas tout. "Il lui fallait que les victimes atteignent un seuil qu’il s’est fixé lui-même pour enfin sortir de son silence" …. Des mots aussi durs reflétant le ressenti de la majorité des Burkinabè lui sont adressés.
Si le contenu de la lettre n’est pour le moment pas rendu public, dans son communiqué, le porte-parole du gouvernement affirme que le président Kaboré "a pris acte de cette correspondance et de la disponibilité de monsieur Blaise Compaoré". Jeudi 11 avril 2019, le très controversé Julian Assange a été arrêté par la police britannique. Il s’était réfugié dans l’ambassade équatorienne à Londres après les publications de documents secrets nauséabonds sur un site d’informations créé à cet...