Qu'on se le dise, avec la PlayStation 5, Sony compte faire passer un nouveau cap à sa série de consoles. Plus qu'une nouvelle génération, une petite révolution. Pour preuve, les derniers détails révélés par Mark Cerny, développeur légendaire en charge de l'architecture du projet PS5, lors d'une conférence en Californie, à laquelle assistait le magazine Wired.
Si beaucoup d'aspects sont encore flous, notamment quant aux jeux disponibles, le développement de la console, entamé il y a quatre ans, avance à vitesse grand V. Et si les annonces se confirment, le monde du jeu vidéo est en passe de tourner une page historique. Tour d'horizon.
Avec le "ray tracing", la Playstation 5 se pare de graphismes cinématographiques
Si l'arrivée de la PS5 semble de plus en plus concrète, sa commercialisation n'est pas prévue avant 2020. Cependant, de nombreux studios se sont déjà vus livrer au compte-goutte des systèmes de développement pour la console. Les premiers jeux seraient donc déjà en route.
Et qui dit console nouvelle génération, dit système revu à neuf. C'est donc avec une architecture totalement repensée qu'est bâtie la Playstation 5. Question processeur, le GPU (ou processeur graphique), variante du Navi de Radeon, serait en mesure de supporter le "ray tracing", une technique de calcul d'optique par ordinateur capable de simuler le parcours de la lumière et donc des interactions d'une formidable complexité dans un environnement 3D.
Si le "ray tracing" existe depuis des années dans le cinéma, aucune console n'a été en mesure de l'incorporer (surtout en raison de son prix faramineux). Ce serait donc une première mondiale.
En attendant de le voir tourner sur PS5, voici ci-dessous une séquence réalisée via "ray tracing", qui ne montre qu'une infime partie des infinies possibilités qu'offre la technologie.
Une expérience de jeu beaucoup plus immersive
Selon Mark Cerny, les implications du "ray tracing" vont au-delà des simples graphismes. Ce serait toute l'expérience de jeu qui s'en verrait métamorphosée. Comme si un rayon était placé dans un environnement, il permettrait de mieux identifier les mouvements du joueur ou les sons.
Niveau son, la puce AMD contenue dans le processeur (ou GPU) inclurait une unité pour l'audio 3D. " Avec cette prochaine console, nous rêvons de démontrer à quel point l'expérience audio peut être drastiquement différente quand on y applique une puissance suffisante ", déclare Mark Cerny.
Mais concrètement ? Les sons proviendraient au joueur d'en haut, de derrière, des côtés, le tout pour une expérience de jeu beaucoup plus immersive. La réalité virtuelle et les casques VR seraient d'ailleurs un des grands chevaux de bataille de Sony, à continuer à explorer avec la PS5.
Le système audio 3D ne nécessiterait aucun équipement supplémentaire, autre que les enceintes d'une télé ou un casque audio.
Des temps de chargement drastiquement réduits, malgré la puissance
Mais qui dit puissance accrue, dit temps de chargement allongés. Les derniers jeux de la PS4 en sont la preuve : le joueur peut attendre longtemps, très longtemps, entre deux phases de gameplay ( Red Dead Redemption 2 pour ne citer que lui).
La clé résidait, selon Mark Cerny, dans un disque appelé SSD. Dès les premières phases de développement, les développeurs de la PS5 aurait tenu à en équiper la console. Le résultat est frappant : selon un test réalisé lors de la conférence, ce qui prenait 15 secondes sur une PS4 normale, en prend moins d'une avec un disque SSD.
Mais ce n'est pas tout. Les environnements apparaîtraient aussi plus rapidement, ce qui accélérerait les mouvements des personnages, pour là encore plus de réalisme et de fluidité.
Pour l'heure, Mark Cerny ne s'est pas étendu davantage, notamment concernant les fonctionnalités de cloud gaming. Afin d'avoir plus d'informations sur les spécificités de la Playstation 5, rendez-vous sur notre article réunissant les éléments à connaître de la console. Celui-ci est régulièrement mis à jour, à mesure que les infos sont distillées. De quoi vous mettre l'eau à la bouche avant l'arrivée du monstre.