Activision Blizzard le iTunes killer ?
Publié le 12 juillet 2008 par N0w33d59
L’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard n’exclut pas de lancer un kiosque multimédia en ligne concurrent de l’iTunes d’Apple en s’appuyant sur sa très populaire plateforme de jeu “Guitar Hero“, a déclaré Robert Kotick. Activision Blizzard, né officiellement mercredi de la fusion d’Activision avec la division de jeux vidéo du français Vivendi, s’attend à une intensification de la concurrence de la part de grands groupes de médias comme Time Warner ou Walt Disney, a ajouté Kotick. S’il n’y a pas encore de projet concret de lancement d’un rival d’iTunes, tous les éléments nécessaires sont déjà en place, a-t-il assuré. Blizzard exploite le jeu en ligne sur abonnement le plus populaire au monde, “World of Warcraft“, Vivendi contrôle le numéro un mondial de la musique, Universal Music Group, et “Guitar Hero” a bâti son succès sur l’utilisation d’une guitare en plastique en lieu et place de la traditionnelle manette de jeu. “Si vous téléchargez une chanson à jouer sur votre Guitar Hero, il n’y a pas de raison que vous ne puissiez pas aussi télécharger le morceau joué. Il y a donc plein de choses auxquelles on peut penser“, a assuré Kotick.
De son côté, Jean-Bernard Lévy, le président du directoire de Vivendi, a déclaré: “Quand on considère Universal Music Group, avec une telle écurie d’artistes, un tel catalogue et une présence aussi équilibrée sur tous les grands territoires du monde, il y énormément d’opportunités.” Avec l’appui financier de Vivendi, Activision Blizzard serait mieux placé pour envisager des acquisitions, a aussi estimé Kotick. “Nous aurons une plus grosse capitalisation boursière, l’accès aux ressources de Vivendi et le bilan de Vivendi à notre disposition dans le cas d’opérations intéressantes“, a-t-il ajouté. Kotick et Lévy ont refusé de désigner des cibles potentielles spécifiques mais ils ont rappelé qu’Activision avait, dans le passé, recherché des développeurs assurant une rentabilité durable et bien gérés. Kotick a souligné que le marché du jeu vidéo était encore fragmenté et que de nouveaux rapprochements y étaient probables.