L’ingénieur en mécanique Rogelio Marcelo Fundora et son frère Santiago Esteban, enseignant, sont propriétaires de 600 ruches et précisent "l’abeille n'est faite ni pour les zones urbaines ni pour les zones rurales, elle est faite pour la montagne". Et révèlent satisfaits "l’an dernier nous avons obtenu 80 tonnes de miel". Dans les vallées de la province de Matanzas, les abeilles butinent en toute liberté, loin des pesticides qui leur font tant de tort ailleurs.
Jusqu’aux années 1990, l’Union soviétique fournissait à Cuba des milliers de tonnes de pesticides, fertilisants et autres herbicides. Quand ces produits n’ont plus été livrés, l’île a dû se débrouiller toute seule et pratiquer des cultures sans utiliser pratiquement de produits chimiques. Et naturellement les abeilles en ont profité. Ce qui explique les 51 kg de miel par ruche obtenus en moyenne, ce qui est un très bon niveau. Les deux frères Fundora qui ont 21 ruchers sur une colline près du village de Navajas, à 140 km à l'est de La Havane, affirment obtenir jusqu'à 160 kg par ruche et d’un miel qu’ils disent "propre",
En 2018, les 1.660 apiculteurs de l’île ont produit 8.834 tonnes de miel, 1.300 de plus que n’en prévoyait Apicuba. L’organisme créé en 2008 a le monopole pour l'exportation, tout apiculteur qui a plus de cinq ruches doit lui vendre son miel, payé jusqu'à 1.000$ la tonne. Cuba n’est pas pour autant le premier producteur d'Amérique latine. Si l’on en croit les chiffres de la FAO, Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, c’est l'Argentine avec une production de 76.000 tonnes en 2018 qui est en tête. Mais Cuba s’enorgueillit que 1.900 tonnes de son miel "ont été certifiées comme biologiques". Voilà, le tour de France d’Emmanuel Macron est terminé. Comme d’autres en leur temps, il est parti à la découverte de la France et des Français. Il a raison, il n’est jamais trop tard pour s’y intéresser. Le Tour de France effectué par deux enfants...