Les 3 collaborateurs du CICR, Alaa, Louisa et Nabil enlevés en 2013 dans le Nord-Ouest de la Syrie
Damas/Genève : Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) vient de lancer un appel public pour tenter de savoir ce qu’il est advenu de trois de ses employés enlevés en Syrie il y a plus de cinq ans.
[Voir le communiqué officiel sur le site du CICR avec la liste des porte parole à contacter]
Louisa Akavi, ressortissante néo-zélandaise, est une infirmière expérimentée, dévouée et reconnue pour sa force de caractère. Elle avait jusque-là accompli pas moins de 17 missions sur le terrain pour le CICR et la Croix-Rouge néo-zélandaise.
Alaa Rajab et Nabil Bakdounes, de nationalité syrienne, étaient alors employés comme chauffeurs et avaient pour tâche d’acheminer l’assistance humanitaire du CICR partout dans le pays. Les deux sont mariés et pères de plusieurs enfants.
Le 13 octobre 2013, jour de l’enlèvement, les trois collègues se rendaient en convoi à Idlib (nord-ouest de la Syrie) où ils devaient fournir du matériel médical à des établissements de soins de la ville, lorsque des hommes armés ont arrêté leurs véhicules. Sept personnes avaient alors été kidnappées, dont quatre avaient été libérées le lendemain.
Le CICR a su dès le départ que Louisa était aux mains du groupe État islamique. Durant toutes ces années, il s’est efforcé sans relâche d’obtenir sa libération, s’adaptant constamment à l’évolution des dynamiques en Syrie. Les dernières informations fiables dont nous disposons indiquent que Louisa était en vie à la fin de 2018. Le CICR n’est par contre jamais parvenu à obtenir des renseignements sur Alaa et Nabil et ignore ce qu’il est advenu d’eux.
« Ces cinq dernières années et demie ont été un calvaire pour les familles de nos trois collègues. Louisa a la vraie carrure de l’humanitaire pleine de compassion. Très engagés eux aussi, Alaa et Nabil étaient de véritables piliers de nos activités de secours », explique Dominik Stillhart, directeur des opérations du CICR. « Nous appelons toute personne qui détiendrait des informations les concernant à se manifester. Si nos collègues sont toujours en captivité, nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle. »
Bien que la reprise du dernier territoire contrôlé par le groupe État islamique augmente le risque de perdre la trace de Louisa, nous continuons d’espérer que cette période nous ouvrira au contraire de nouvelles opportunités d’en savoir plus sur sa localisation et son état de santé. Nous tenons à rappeler que notre collègue a été victime d’un enlèvement et est retenue en otage depuis de nombreuses années.