Je continue à lire les romans en lice pour le Prix Cezam de cette année, dont vous retrouverez la liste en fin de billet ici [clic]. Dans celui-ci, nous sommes à Roissy, auprès d’une femme amnésique, ayant décidé de rester dans ce lieu, où les gens ne font en général que passer, partent ou arrivent, en transit, et de s’y faire oublier. J’ai eu du mal, dans les premières pages, à me défaire de mes souvenirs du film Le terminal avec Tom Hanks. Heureusement, j’ai réussi peu à peu à m’en détacher… Cette femme traîne en effet sa valise toute la journée, cherchant à ressembler le plus possible à une voyageuse, même si elle dort dans les sous-sols la nuit en compagnie de Vlad. Elle n’a rien de commun à première vue avec une SDF ou une sans papiers. Rien ne l’empêche de partir. Seulement, elle se sent à sa place, invente des histoires, vole pour survivre, prend plaisir à la compagnie des avions, attend quelque chose, ou quelqu’un ? Des souvenirs la taraudent par vagues, un mari, un frigo rempli de victuailles, une grande maison, des petites filles, un puits, un accident. Un jour, Luc, lui adresse la parole. Cet homme vient tous les jours attendre le vol Rio-Paris, espérant retrouver sa femme, pourtant morte dans un accident d’avion des années auparavant. La douceur de ce veuf fera tout voler en éclats, la bulle protectrice, les habitudes et peut-être même l’amnésie… Que dire de cette lecture ? J’en ai aimé beaucoup de moments, notamment ceux que l’héroïne de ce roman partage avec des inconnus, ses stratégies pour survivre et même sa relation avec les SDF de l’aéroport. J’ai moins aimé la répétition de ses errances, et les explications un peu floues de son séjour à Roissy. Au final, je me suis un peu ennuyée avec ce titre qui avait pourtant beaucoup d’atouts pour me plaire, et dont j’ai apprécié l’écriture. Une lecture en demi-teinte, donc.
Sabine Wespieser Editeur – août 2018
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
Une autre lecture chez… Joëlle
Publicités