Synopsis:
Dans un futur lointain où les cités montées sur roues se pourchassent, affamées, Londres, l’immense locomopole, est en quête de nouvelles proies ! La jeune Hester Shaw (Hera Hilmar), elle, est tenaillée par une autre faim : la vengeance. Accompagnée de Tom (Robert Sheehan), un apprenti historien de la grande ville mobile, elle tente de retrouver par tous les moyens Thaddeus Valentine (Hugo Weaving), l’assassin de sa mère.
Casting:
Réalisateur – Christian Rivers.
Acteurs & Actrices – Hera Hilmar, Hugo Weaving, Robert Sheehan, Jihae, Leila George, Ronan Raftery, Stephen Lang…
Bande annonce:
Critique: ★★★☆☆
Extrait de ma critique du 06/12/2018.
Adapté du roman éponyme de Philip Reeve, Mortal Engines marque le passage à la réalisation de Christian Rivers, fidèle responsable des effets spéciaux de Peter Jackson. Un premier film pour le moins périlleux que l’apprenti réalisateur a toutefois pu appréhender avec le soutien du cinéaste néo-zélandais et de ses acolytes, Philippa Boyens et Fran Walsh, à la production et au scénario. De quoi lui permettre de délivrer un divertissement tout à fait honorable !
Effectivement, si le blockbuster n’évite pas certains défauts, essentiellement d’écriture, il possède néanmoins de sérieux atouts. A commencer par sa dimension technique qui s’avère particulièrement soignée. Malgré l’abondance de CGI, qui laissait craindre une indigestion de fonds verts, les images restent attractives en toutes circonstances, composant au passage quelques plans de toute beauté. Il ne faut d’ailleurs que l’introduction, formidable course-poursuite entre deux villes mobiles, pour comprendre que le film va nous en mettre plein les mirettes. Une promesse qu’il parvient à tenir sur la durée, le spectacle visuel ne faiblissant – pratiquement – pas jusqu’à l’apparition du générique. Outre la qualité des effets spéciaux, on retiendra aussi la finesse des décors, des costumes, des couleurs… Bref, de tous les éléments graphiques qui contribuent à conférer au long-métrage une imagerie aussi forte. Le genre d’imagerie qu’on est en droit d’attendre de beaucoup de films à gros budget, mais dont on profite en général assez peu. Ici, l’alchimie entre les départements artistiques est palpable, pour un résultat final d’excellente facture.
Cela étant, on ne peut toutefois pas s’empêcher de regretter que cette minutie ne se traduise pas aussi davantage dans le scénario. Malgré la richesse de ses thématiques, le long-métrage peine en effet à développer en profondeur ses sujets, restant la plupart du temps en surface. Toutes les questions posées par le genre (la raréfaction des ressources, le renouvellement de la civilisation, la transmission de l’histoire…) demeurent ainsi sans réponse, empêchant par conséquent le blockbuster de dépasser le stade du simple divertissement. Un défaut, certes pas déterminant dans l’appréciation finale de l’œuvre, mais néanmoins frustrant au regard de ses nombreuses trouvailles visuelles, notamment en matière de représentation de l’héritage des « anciens ». Côté casting, le constat est en revanche plutôt satisfaisant. A l’exception de quelques seconds rôles abandonnés en cours de route, tous les acteurs ont effectivement la possibilité d’exister véritablement à l’écran. En particulier d’ailleurs le duo principal composé de Hera Hilmar et Robert Sheehan. Malgré un manque évident de notoriété, les deux comédiens tiennent sans problème le film sur leurs épaules, bien aidés par le charismatique Hugo Weaving.
LE BLU-RAY
Caractéristiques (4K):
Audio – Dolby Atmos : Anglais / Dolby Digital Plus 7.1 : Français.
Image – 2160p UHD / HDR10 / 2.39:1.
Sous-titres – Anglais, Français, Néerlandais, Danois, Norvégien, Finlandais, Suédois.
Durée – 128 minutes.
Bonus
- End of the Ancients.
- Welcome to London : Building the Beast ; Levels of London ; The Smallest Details ; London Museum ; Medusa and St. Paul’s.
- In the Air.
- Film New Zealand.
Éditeur – Universal Pictures.
Contenu:
Disque 1 – Blu-ray 4K + Bonus.
Disque 2 – Blu-ray + Bonus.
Avis:
Les éditions Blu-ray UHD se suivent et se ressemblent pour Universal ! Une fois encore, le disque 4K séduit par sa dimension technique irréprochable, en particulier sur le plan visuel. Forte d’une définition hallucinante de précision et d’une technologie HDR toujours aussi impressionnante (notamment par sa capacité à sublimer les contrastes, couleurs et autres effets lumineux), l’image propose un rendu absolument sans faille. De quoi magnifier la superbe direction artistique, tant au niveau des décors que des costumes ou des engins mobiles. Mention spéciale d’ailleurs à la ville aérienne, tout simplement splendide. Le son, quant à lui, peut s’appuyer sur une piste VO ample et immersive en Dolby Atmos (ou en Dolby Digital TrueHD 7.1 si vous ne disposez pas de l’équipement nécessaire) pour retranscrire avec précision tous les effets sonores dont regorge le long-métrage. Pour les amateurs de VF, la piste Dolby Digital Plus 7.1 se défend admirablement bien, même si on lui préférera – comme souvent – la VO pour sa richesse/densité accrue. Enfin, les deux disques du boîtier proposent par contre le service minimum en termes de suppléments, la faute à des modules, certes pas dépourvus d’intérêt, mais toutefois beaucoup trop classiques et promotionnels que pour vraiment marquer les esprits.
Disponible à partir du 17 avril 2019 en DVD, Blu-ray et Blu-ray 4K (Belgique).