Gentlemen Cambrioleurs // De James Marsh. Avec Michael Caine, Tom Courtenay et Charlie Cox.
Quand j’ai vu apparaitre au cinéma Gentlemen Cambrioleurs, je me suis demandé si je n’avais pas déjà vu ce film. En effet, en 2017, Michael Caine était déjà apparu dans Going in Style, un film sur des papys voleurs de banque. Mais Gentlemen Cambrioleurs veut nous conter une histoire vraie à sa façon et le moins que l’on puisse dire c’est que le film est une erreur monumentale. James Marsh (Une merveilleuse histoire de temps) avait entre les mains une bonne idée mais il n’en ressort qu’un film de seconde zone avec un braquage au milieu. Sauf que même le braquage n’a rien de très intéressant et/ou original. Le scénario n’est jamais à la hauteur des interprètes qu’il y a dedans et peut-être aussi que des blagues sur des piqûres d’insulines dans le cul ou le fait que l’un d’entre eux soit complètement sourd, n’est pas ce qu’il y a de plus drôle non plus. Gentlemen Cambrioleurs aurait pu être un bon film si le scénario s’efforçait de chercher à nous faire rire ou en tout cas à nous proposer quelque chose de légèrement plus original. L’histoire cherche toujours à se complexifier pour rien et le spectateur est alors complètement paumé très rapidement. Le réalisateur ne semble donc jamais tirer partie de son casting pourtant solide et eux ne s’engage jamais vraiment dans quoi que ce soit.
Célèbre voleur dans sa jeunesse, Brian Reader, veuf âgé de 77 ans, réunit une bande de criminels marginaux sexagénaires pour fomenter un cambriolage sans précédent à la salle des coffres de la société Hatton Garden Safe Deposit (HGSD). Se faisant passer pour des réparateurs, ils pénètrent le dépôt, neutralisent les alarmes et se mettent à percer un trou dans le mur de la chambre forte. Deux jours plus tard, ils parviennent à s’échapper avec un butin évalué à plus de 200 millions de livres en bijoux et espèces.
James Marsh de son côté propose alors une mise en scène qui sent bon la naphtaline, sans grande inspiration. Cela aurait pu être un téléfilm sorti discrètement que cela n’aurait probablement pas été plus décevant. Michael Caine se retrouve de son côté dans un rôle qui lui colle à la peau, celui de la vieille canaille (et Going in Style sorti avant laisse à Gentlemen Cambrioleurs le choix de répéter le déjà vu) est rapidement passé à l’as dans le film pour finalement ne rien faire de son talent. Le départ du film est plutôt sympathique même si cela recycle tout de même pas mal de trucs déjà vu auparavant. Puis petit à petit, Gentlemen Cambrioleurs se laisse aller pour au final ne rien raconter de très palpitant. La seconde partie du film, une fois le crime commis; tout est lent et ennuyeux, sans envergure et les personnages avancent de façon très molle. Le manque cruel d’ambition du scénario me donne l’impression que Gentlemen Cambrioleurs ne sait pas du tout sur quel pied danser mais peu importe, on ne va pas trop en demander à une telle aventure qui n’était pas faite pour voir le jour, ou en tout cas pas de cette façon.
Note : 2/10. En bref, regrettable de gâcher autant de talents dans un même film.