Mystery Jet - Twenty one (2008)

Mystery Jet - Twenty one (2008) Play. "Hideway", premier titre et sirène d'alarme précédant le chant de Blaine Harrison. Le dj Erol Alkan est bien aux arrangements et le père, Henry Harrisson, n'est plus là. Le quatuor londonien qui en 2006 se payait le luxe généalogique d'afficher dans un même groupe un père et son fils dans Making Dens (d'avantage une compilation de singles et d' Ep que véritable premier album) vole aujourd'hui de ses propres ailes. Et c'est justement sous l'aile de Rough Trade que sort ce 11 titres dans le marasme des groupes anglais. Pas de The, c'est déjà ça. Il aura fallu de longs enregistrements (plus d'un an) dans divers studios londoniens (Konk, The Pool, The Garden, The Madhouse...) pour accoucher de modestes pop songs changeant de rythmes, d'époque et de son à chaque nouvelle chanson. Outsiders au milieu des Killers et autres Raptures, Mystery Jet s'en sort plutôt bien, dans le divertissement, sans révolutionner quoi que ce soit.
Plus travaillé, plus sage, Twenty one (passage à l'âge adulte) concentre néanmoins ses forces sur de nombreux arrangements eighties ("Two doors down", "Unbrellahead", "Behind the bunhouse") joliement excentriques et libérés. Laura Marling échappée des Noah and the Whale vient prêter main forte à un "Young love" des plus sympathiques. Comme sur le dernier Kooks, la candeur juvénile joue son rôle et les sonorités qui en ressortent sont d'avantage destinées à accompagner le trajet jusqu'à la plage qu'à bercer de longues veillées mélomanes. "Half in love with Elizabeth" ou "Fakes" et ses Ohohoh n'y vont pas par quatres chemins, pas plus que "Two doors down" dont les propos sentent un peu le réchauffé teenage "I think I'm in love with the girl next door, lalala...". Bien plus gai qu'un JT, Mystery Jet se savoure sans stress une rondelle de citron au dessus des glaçons.