Qu’à cela ne tienne, il n’en a pas fallu plus pour réjouir ses compatriotes burkinabès. Déferlement d’une vague de félicitations et de sursaut patriotique sur les réseaux sociaux : "la puissance c’est familiale… je ne suis pas étonné. La fierté de mon pays ; les Burkinabè sont les meilleurs partout ; c’est avec ce genre d’exploit qu’on peut parler de fierté nationale ; burkinbila (burkinabè) il vient du rouge- jaune-vert ; grâce à toi notre drapeau a été plusieurs fois brandi dans le monde"… pouvait-on lire.
Iron Biby n’en est pas à sa première prouesse. En 2018, il a été sacré champion du monde de Log Lift en soulevant 213 kg. Agé de 27 ans, le natif de la ville de Bobo–Dioulasso mesure 1m 90 pour 180 kg et 63 cm de tour de bras. Le champion du monde ambitionne de développer sa discipline dans son pays et ouvrir des centres sportifs.
En 2009, Cheick Sanou découvre la musculation alors qu’il vient de s’installer au Canada pour ses études. Il a seulement 17 ans. En 2013, sa force impressionne des gens du milieu. Ces derniers sont stupéfiés qu’un amateur soulève de tels poids. Le jeune homme est convié à participer au championnat provincial de dynamophile, le nom canadien de la Force athlétique. Différente de l’haltérophilie, cette discipline consiste à soulever des charges très lourdes de toutes les formes et parfois à les déplacer.
Le Bobolais honore l’invitation avec une victoire puis gravit rapidement les échelons pour figurer parmi les 10 meilleurs athlètes de force dans le monde. Iron Biby cumule les titres. Avoir inscrit en septembre 2018, son nom et celui du Burkina (une première pour le pays) dans le livre Guinness des records est sa plus grande fierté.
Ceux et celles qui s’inquiétaient de découvrir quel serait le lapin qu’Emmanuel Macron allait sortir de son chapeau pour les élections européennes, sont maintenant rassurés. Face au nationalisme, face au populisme, l’écologie sauvera l’Europe...