Par les temps qui courent, il est peut-être préférable de savoir ce qu’est un cocktail Molotov. En effet, si vous ne savez pas, ni ce dont il s’agit, ni à quoi cela peut-il bien ressembler. Imaginez…Un individu vous en tend un, vous dites : « oh, c’est beau ! Et si nous trinquions pour oublier notre solastalgie ». BOUM !!! Six semaines d’hôpital et un ITT carabiné…
Je ne peux pas laisser faire ça !
La petite histoire du cocktail Molotov
Tout d’abord, d’où provient son nom ? Le terme « cocktail Molotov » fut inventé au cours de la guerre russo-finlandaise en 1939-40. Lors d’un discours, Viatcheslav Molotov, ministre des affaires étrangères de Staline, affirma que l’Armée Rouge ne bombardait pas les villes finlandaises, mais leur parachutait de la nourriture. Les bombes russes furent donc surnommées « les paniers pique-nique de Molotov ». En « remerciement » pour la « nourriture » envoyée, les soldats finlandais jetèrent en masse du cocktail Molotov (initialement, ce nom désignait seulement le contenu) sur les blindés soviétiques. Il s’avéra particulièrement efficace sur les chars T-26.
Composition du cocktail Molotov
Très simple, cette arme se compose (dans sa forme la plus rudimentaire, car il existe de très nombreux dérivés) :
- d’une bouteille en verre partiellement remplie (environ à la moitié) d’un liquide très inflammable (éthanol, essence, méthanol, et cætera.),
- fermée par un bouchon en liège (ou en plastique),
- auquel est attaché un chiffon imbibé de liquide inflammable.
Après avoir mis le feu au chiffon, l’utilisateur projette la bouteille sur sa cible, elle se brise, et projette le liquide enflammé dans un rayon plus ou moins large.
On varie les « goûts »
Certaines variantes utilisent une capsule d’acide sulfurique qui, au moment de l’éclatement de la bouteille, enflamme le liquide, ce qui évite d’avoir à enflammer le chiffon, d’autres se servent de goudron pour gélifier le liquide ou encore un détergent pour lui éviter de s’évaporer trop vite. Pour obtenir un pouvoir explosif, il est possible d’ajouter au liquide de la poudre noire fabriquée parfois artisanalement (souffre, salpêtre, charbon). Une dernière variante consiste à remplir la bouteille avec un premier réactif (peroxyde d’hydrogène, par exemple) et à imbiber le chiffon avec un second (hydrazine, dans le cas présent). Cette configuration a l’ avantage d’être moins dangereuse pour le lanceur (mais pas pour le concepteur).Tout cocktail n’est n’est donc pas bon à prendre ! Nous vous parlerons prochainement d’une autre « boisson » non-recommandée: le cocktail lithique !
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