Si je découvre seulement Ian Simmonds, c’est pourtant cette année son quinzième album studio. En effet, le Gallois avait débuté sa carrière dans les années 80 au sein du groupe The Sandals, avant de produire de la musique derrière les pseudos Juryman et Wiseintime pour ensuite, et enfin, se montrer sous son véritable nom.
Difficile de classer la musique de Simmonds : elle me rappelle dans sa construction les premiers Tricky, ou Howie B (le monde est petit : c’est Pussyfoot Records qui publie son album). Il y a du jazz, de l’électro, des sonorités plus abstraites ou alors presque trip hop ou dub, afro funk…
Volontairement, sa musique mélange des ambiances plutôt langoureuses et enfumées à des sensations et sentiments tantôt confus ou perdus, tantôt bienveillants et réconfortants, voire tout à la fois, avec des accélérations vitales et énergiques. Pour le remarquer, les deux premiers titres « The lion’s share » et « Rudy’s choice » suffisent à installer l’humeur d’All That’s Left, à mi-chemin entre la lumière de cette plage en bord de mer et cet enfant en total contre-jour et parfaitement énigmatique.
En dix-sept titres (dont les bonus), je reste complètement envoûté par Ian Simmonds, et cela depuis la toute première écoute. Et puis, je le confesse, j’ai beaucoup de mal à me dire qu’il ne s’agit pas de l’œuvre d’un nouveau venu, tant il émane de la fraîcheur et du mystère. Surtout, si l’on considère sa discographie, je n’imagine même pas la qualité de certaines de ses autres créations, diable !
Grandiose et passionnant.
(in heepro.wordpress.com, le 08/04/2019)
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