Ça faisait un moment que je n'avais plus parlé de séries américaines. Ce qui n'est pas si étonnant que ça, vu que je n'en regarde plus : je me suis réservé les troisièmes saisons de Grey's Anatomy et de Lost (je dois être un des rares à n'avoir pas été spécialement déçu par la 2de de cette dernière) pour les vacances.
Bref, du coup, j'ai manqué le début de la série évènement, comme il est de bon ton de dire, qui a débarqué sur Canal + depuis quelques semaines : Dexter. Vu qu'on en parlait un peu partout, je me suis dit : « ma foi, voyons bien ce que ça peut donner. »
Et là, comme l'huître, j'ai adhéré. A cause de l'ambiguïté du personnage ? Médecin légiste, le jour ; « serial killer » - ou plutôt justicier à sa manière - la nuit ? A cause de ses t-shirts ? (d'ailleurs si on sait où se procurer celui avec les idéogrammes japonais - ou qui semble l'être -, je suis intéressé) à cause de l'ambiance ? Pensez : Miami, « sa » mer, « son » soleil, « ses » plats exotiques, « ses » rythmes cubains... (impossible de ne pas penser à Buena Vista Social Club[1]) A cause de personnages secondaires comme Angelo BATISTA, avec son bouc et un éternel chapeau vissé sur le crâne ou encore MASUKA et ses blagues graveleuses.
Un peu de tout ça... d'ailleurs, j'ai tant et si bien accroché, que je voulais écrire une note pour partager mon enthousiasme dès le deuxième épisode. Mais comme tout accro qui se respecte, je ne pouvais m'empêcher d'aller visionner le suivant, et ainsi de suite. Et là ça se gâte...? (attention, spoilers dans ce qui suit).
[1] à ce propos, je dois faire au moins une note sur mes goûts musicaux... procrastination quand tu nous tiens!
Parce que dès l'épisode 5, on a un drôle de pressentiment. Et si l'ennemi de Dexter était ce médecin prothésiste, qui s'occupe d'une des victimes ? L'intuition est diffuse, un peu éparpillée. On la met dans un coin de son crâne, sans trop y croire... Car, quel meilleur « alibi » que de soigner un de ses victimes pour détourner l'attention sur soi ? Et pourtant, l'épisode 8 ne permet plus le doute : ce ne peut être que lui! Car pourquoi sortirait-il avec la soeur du héros ? On sent le coup fourré à plein nez ! Et les derniers épisodes nous donnent, hélas, raison. Voilà, ce que c'est que de trop regarder de séries policières : on anticipe trop facilement.
Et puis, il y a aussi ce fameux nombre 103 qui reste un mystère pour les enquêteurs. Mais pas pour celui qui lit des polars. D'autant que la série de chiffres revient régulièrement. Et s'il fallait lire non pas 103, mais 10/3 ou 1/03 ? Et là, nouveau clignotant dans la tête : cela aurait-il un rapport avec un certain 10 mars ? Après quelques secondes de réflexion, je corrige : cela aurait-il un rapport avec un certain 3 octobre (drôle d'idée anglo-saxonne que de mettre le mois avant).
Toujours aussi impulsif, je m'apprêtais alors à rédiger une note dès le huitième épisode, pour montrer ma déception : la série ne méritait finalement pas tant d'éloges... Mais quand on est drogué, même si on sent de moins en moins son effet, on est obligé d'en reprendre. Et me voilà, donc en train de regarder le neuvième épisode. Sait-on jamais : on sera peut-être agréablement surpris avec un peu de chance.
Et, j'ai eu raison, car il reste une autre question : pourquoi le prothésiste veut-il défier ou plutôt « jouer » avec notre héros ? Existe-t-il un lien entre eux ? Et si oui, lequel ?
Je n'en dis pas plus, sinon je gâcherai le dernier épisode, qui vaut son rebondissement, selon moi.
Néanmoins, il me reste une critique ou deux à faire. Tout d'abord, messieurs les scenarii, était-ce vraiment nécessaire que le méchant tuteur en série ressemble à Michael JACKSON à la fin, avec son t-shirt blanc et sa chemise rouge ? Peut-être que j'ai de drôles d'associations d'idées, mais l'image s'est imposée à moi. Et puis, c'est une impression ou il a une drôle manière de manger Dexter ? Il en met pas un peu trop dans la bouche ? On dirait qu'il n'a pas mangé depuis des jours et des jours !!! Et puis, est-ce nécessaire de faire une seconde saison ? Car la 1ere se suffit à elle-même, à mon sens. Ce qui n'était pas le cas John DOE, hélas Et puis, aussi, les gentils sous-titreurs, auraient pu traduire les passages en espagnol : ça aurait un peu arrangé le « germaniste » que je fus.
La série mérite donc d'être vue (En V.O si possible, parce que je viens de voir une bande annonce sur Canal + et c'est l'horreur !!! mais c'est un autre sujet.)