Le succès des cryptomonnaies, dont le premier et principal représentant est le Bitcoin, n'est plus à prouver. Depuis quelques années, le minage de cette monnaie virtuelle est désormais à la portée de tous (ou presque).
Mais en plus de demander une quantité importante d'énergie, le minage de Bitcoin est également une source importante de déchets électroniques. C'est ce que révèle une récente étude sur l'empreinte environnementale de ces monnaies.
Plus de Bitcoins = Plus de déchets
Le minage de Bitcoins n'est plus le même aujourd'hui. S'il y a quelques années, il suffisait d'avoir un ordinateur personnel pour pouvoir le faire, avec le temps, les critères ont évolué. En effet, pour pouvoir miner une quantité maximale de bitcoins, les utilisateurs investissent dans des équipements plus puissants, notamment des cartes graphiques plus rapides. Ainsi, une mine de bitcoin héberge des milliers de processeurs ultraspécialisés. En effet, dans la plupart des cas, ces processeurs ne sont destinés qu'au minage de Bitcoin et rien d'autre.
Et puisque les changements sont très fréquents sur le marché du minage de Bitcoin, les fabricants rivalisent pour proposer les processeurs les plus adaptés à ce " nouveau " besoin. Ainsi, l'économiste néerlandais Alex de Vries a consacré une étude sur le sujet. Il en a conclu que pas moins de 16 442 tonnes d'équipements sont nécessaires pour le minage de Bitcoins.
1 million de tonnes en 50 ans
Ce n'est pas tout, ces équipements demandent des mises à niveau tous les ans. Ainsi, pour continuer à avoir des Bitcoins, les utilisateurs changent de matériel au moins une fois toutes les années et demi.
Et quel est l'avenir des anciens matériaux ? Ils sont rapidement transformés en déchets. Résultat : les déchets électroniques produits par le Bitcoin sont largement supérieurs à ceux qui sont produits par le monde bancaire actuel. Les chiffres le prouvent : pour une transaction Bitcoin on compte 134,5 grammes de déchets électroniques, contre 0.0045 gramme lors d'une transaction bancaire en 2018.
Selon Alex de Vries, les déchets électroniques générés par le minage du Bitcoin pourraient atteindre les 1 million de donnes d'ici les 50 prochaines années.
C'est du propre.