Il était aussi d'utiliser une herbe aromatique que j'ai ramenée de mon dernier séjour au Mexique, l'épazote, dont je voulais tester le goût.
Cette plante est connue sous de multiples dénominations : thé du Mexique, thé des Jésuites, herbe de Sainte-Marie. On l'appelle paico au Pérou. Son nom scientifique est Chenopodium ambrosioide, et elle appartient à la même famille que l'épinard et le quinoa.
Originaire du Mexique elle a ensuite essaimé sur tous les continents tempérés et tropicaux. Elle a été rapportée en Europe où elle s'est implantée sans difficulté. Ses feuilles sont fortement dentées, les dentures sont arrondies, comme les autres ambroisies. C'est à l'odeur qu'on distingue l'épazote de ses soeurs Chenopodiacées : une odeur forte, sucrée comme celle de l'artichaut, qui porte un mélange de camphre et de menthol. Les fleurs et les graines sont réputées trop riches en huile essentielle, on doit donc récolter l'épazote avant la floraison et on n'utilisera que les feuilles.
Fraîche ou séchée, l'epazote est indispensable à la cuisine mexicaine et guatemaltèque, soupes, bouillons, quesadillas entre autres et pour préparer les "frijoles refritos". Elle offre un parfum et un goût très puissants, où on peut détecter le camphre, la menthe, le citron et l'eucalyptus, puis une note ronde, chaude et édulcorée comme celle de l'artichaut. Ce déploiement aromatique peut rebuter lors de la première dégustation, jusqu'à s'habituer et finalement aimer. On m'avait donc prévenue de ne pas avoir la main trop lourde quitte à en mettre plus la fois suivante.
J'ai paré la salade, retirant la partie trop flétrie et l'ai coupée en gros morceaux. J'ai épluché et coupé les légumes en faisant attention de ne pas adopter la même forme aux navets (qui ont été taillés en quartiers) et au panais (qui fut en rondelles) de manière à pouvoir les reconnaitre une fois cuits.