Dexter : 1.03 Ouverture du score

La chasse au tueur en série se poursuit dans Dexter et la série commence à me plaire de plus en plus. J’avais un peu craint dans le deuxième épisode la mise en place du canevas d’un crime par épisode mais à peine installé on brise déjà ce code narratif. Dexter trouve une nouvelle victime, un jeune garçon sorti d’un centre pour délinquant après avoir commis un meurtre, mais il se rend compte que le gamin est en fait comme lui et a seulement tué pour se défendre d’un pédophile l’ayant violé. Ça n’empêche pas Dexter de le mettre en garde s’il tue à nouveau et cette fois sans motif valable. Je ne serai pas étonné de voir ce garçon paumé revenir par la suite dans la série. Cela nous permet d’enchaîner avec de nouveaux flash backs sur la jeunesse du tueur en série et le comportement de son père est toujours aussi dérangeant car sous prétexte d’éduquer son fils, il le conditionne littéralement à tuer et à canaliser ses pulsions criminelles d’une façon pour le moins particulière comme en achevant un cerf lors d’une partie de chasse. Les perruques de la série sont moins bon marché que celles de Lost mais ça n’empêche pas Michael C. Hall d’être un poil ridicule avec sa longue mèche grunge des années 90. On assiste ainsi à son premier meurtre pour la “ bonne cause ”. Une infirmière profitant de sa profession pour abréger les souffrances de ses patients, même si ceux ci ne sont pas en phase terminale. J’aime toujours beaucoup ces flash backs même s’ils sont particulièrement malsains.

L’enquête sur le tueur au camion frigorifique se poursuit. C’est prenant, intriguant mais je trouve un peu facile de toujours emmener Debra sur la bonne piste pendant que LaGuerta patauge sur une fausse piste plus évidente. Bon cette fois, elle n’a plus besoin de l’aide de son petit frère c’est déjà ça et je commence à apprécier Debra. La scène avec les prostituées est amusante et fait ressortir la facilité du contact humain de la jeune femme. Tout l’inverse de son frère qui doit sans arrêt feindre telle ou telle émotion comme lors de l’enterrement du flic. Le nouveau crime permet d’obtenir un nouvel indice lié à un vieux break et Dexter n’arrive pas à dissimuler sa fascination pour le “ travail de l’artiste ” quand il arrive sur la scène du crime. On aurait dit Homer Simpson devant une collette de porc, tellement il en bave le Dexter.

L’enquête sur la mort du flic se poursuit également. On aurait pu croire à l’intrigue d’un épisode mais pas du tout. Là aussi c’est bien vu. Guerrero est un bon méchant en col blanc, toujours propre sur lui mais qui a du sang sur les mains. Quoi que à ce sujet on pourrait avoir des surprises, ça ne serait d’ailleurs pas si étonnant. Ça rend Doakes moins caricatural, il essaye de faire son devoir mais ses collègues lui reprochent sa liaison avec la femme du flic mort et il pourrait en payer les conséquences vu la menace à peine déguisée de Guererro en fin d’épisode.

Sans être ennuyeuse, la partie consacrée à Rita n’est pas très intéressante. Qu’est ce qu’on s’en fout du retard de son bus ou de son citronnier à limonade. Seule la première scène a de l’importance, Dexter agissant comme un véritable couillon n’osant pas défendre sa copine face à un ami de son ex mari lui réclamant de l’argent. On croit qu’à un moment ou a un autre Dexter va lui régler son compte. Mais sur le coup, j’ai vraiment trouvé l’attitude de Dexter minable. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, de montrer le côté antihéros de Dexter qui n’a rien de Walker texas ranger.

Après avoir été agréablement surpris par les deux premiers épisodes, la bonne impression se confirme. Michael C. Hall est remarquable dans le rôle de cet individu sans cœur. L’intrigue du tueur de glace (ice truck killer) est mystérieuse et le suspense est savamment dosé. Bref, une nouvelle série a ma collection mais je ne vais pas m’en priver. Comme quoi on peut parler de flic de la scientifique sans en faire un Oratio Cane soporifique entre lunettes noires et mains sur les hanches.

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