Sarah Cohen-Scali invite le lecteur à suivre la destinée prometteuse de Max, d’avant sa naissance jusqu’à la chute du régime. Cette narration à la première personne de la part d’un enfant qui n’est même pas encore né peut initialement surprendre (surtout que le ton utilisé par le petit Max s’avère particulièrement glaçant), mais fait très vite mouche car elle accentue/renforce toute la détermination/folie du mouvement nazi. Heureusement, au fil des rencontres et de la débâcle du IIIème Reich, les croyances idéologiques de ce fidèle représentant du nazisme va s’ébranler, augmentant ainsi l’empathie du lecteur envers ce narrateur initialement privé d’humanité.
A travers cette fiction inspirée de faits réels, Sarah Cohen-Scali montre tout d’abord le système d’endoctrinement perfide imaginé par les nazis, mais relate également des faits historiques moins connus du grand public, tels que ce programme « Lebensborn » ou le kidnapping d’enfants étrangers destinés à être « germanisés ».
Max, Sarah Cohen-Scali, Gallimard, 480p., 15,90€
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