Ô toi, petit chef ambitieux de gravir lentement les échelons de l'entreprise ferroviaire qui t'emploie qui eut la pitoyable idée d'envoyer ton équipe de contrôleurs assermentés faire leur labeur aux heures de pointe le premier jour du mois dans une gare où tu savais pertinemment que nombre de salariés n'aurait pas encore eu le temps de renouveler l'abonnement mensuel échu depuis la veille au soir dans l'unique but de t'attirer la faveur des statistiques et la gratitude de tes chefs, tu ne mérites que le mépris.
Le mépris de tous ceux qui, pris en flagrant délit de fraude, et j'en fus, durent s'acquitter d'une majoration substantielle et d'une amende pour avoir contrevenu aux règles relatives aux titres de transports ferroviaires valides, mais aussi le mépris de tes collègues dont tu savais sans nul doute que la plus grande partie des contrevenants s'agaçant de ta médiocrité s'en prendraient à eux.
Les passagers grossiers, injurieux, colériques ne valent certes pas mieux que toi, pour autant, tes collègues ont fait leur boulot en allant à contre-cœur se faire vilipender pour ton seul carriérisme et je salue leur calme, leur sérénité face aux grondements et l'agitation des passagers.
Je te souhaite que les poils du cul te poussent de façon permanente et ininterrompue jusqu'à ton pot de départ en retraite et que tu ne puisses ni les couper, ni les raser de sorte qu'ils soient suffisamment longs pour que tu te prennes les pieds de dedans.