Magazine Culture
Le livre :
Blues pour Irontown de John Varley aux éditions Denoël collection Lunes d’encre, 261 pages, 21 € 90.Publié le 14 février 2019
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Denoël.Une de leurs nouveautés dans leur collection plus dirigée vers des écrits fantastiques.
Le pitch :
Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement basculé, et il essaie désormais d’être détective privé. Assisté de son chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les quelques missions qu’on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui peuplent les livres et films noirs qu’il adore.
Lorsqu’une femme entre dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une lèpre incurable, Chris est tout disposé à l’aider à retrouver celui qui l’a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête doit le mener là où personne n’a réellement envie d’aller de son plein gré : à Irontown…
Ce que j’en pense :
De temps en temps, j’aime faire une petite incursion dans des romans fantastiques. Ces univers différents sont en réalité pour moi et certainement pour les auteurs dans une moindre mesure, un moyen de parler plus librement de problèmes bien de chez nous, de notre monde. Parfois, c’est clair comme de l’eau de roche, parfois, c’est plus obscur, moins accessible. On est plutôt dans ce dernier cas de figure. C’est en tout cas mon ressenti après cette lecture de « Blue pour Irontown », mais c’est mon premier John Varley qui lui n’est pas un débutant. D’ailleurs après m’être un peu documentée, je pense surtout qu’il m’a manqué des références présentes dans ses autres écrits. « Blues pour Irontown », comme beaucoup de saga aujourd’hui, peut se lire indépendamment (comme un one shot) du reste de l’œuvre, mais parfois le goût du manque, de l’inachevé est plus présent.
L’intrigue est plutôt linéaire, le rythme pas haletant ou tout au moins je n’ai pas perdu mon souffle. Limite j’ai frôlé l’ennui et je n’aime pas cela.Les personnages sont un peu mieux et j’ai beaucoup aimé Sherlock. Alors oui, mon côté « j’aime les animaux bientôt plus que mes congénères » a joué indéniablement, mais voilà… Les autres n’étaient pas mal, mais pas de coup de foudre non plus. Compliqué de trouver une réelle affinité. L’écriture n’est pas mauvaise en soi. Juste il m’a manqué l’étincelle, le petit plus qui fait que le livre ne quitte pas mes mains. Trop de redondances avec le choix stylistique de la narration. C’était le risque.
Un roman qui n’est pas mauvais, mais qui reste trop en surface pour moi ou bien je n’ai pas su saisir les perches tendues. Possible aussi. Une lecture est une rencontre et parfois, on rate le rendez-vous ou bien on est en retard ce qui peut avoir un impact sur le ressenti final. Bref, j’ai bien eu un peu le blues….
Et s’il fallait mettre une note : 11 / 20