"Ce salon est le premier, ça n'existait pas. Ce qui nous frappe aujourd'hui, c'est que les frontières bougent entre écoles publiques, privées, l'indépendant, le périscolaire. Nous voulions mettre les nouvelles pédagogies, les innovations et le périscolaire au grand jour pour que tout le monde puisse s'en inspirer", explique Diane Roy, responsable de la communication et de la publication à la Fondation pour l'école, particulièrement attentive aux bouleversements actuels des conditions d'éducation et en particulier aux défis que représente la révolution numérique.
"On sent bien que ça fourmille. Plein de choses se font afin de répondre aux besoins d'enfants qui présentent des troubles de l'apprentissage, ou qui sont autistes par exemple et pour lesquels les écoles classiques n'ont pas le cursus adapté. Ce salon c'est celui de la liberté d'insuffler des écoles différentes, des pédagogies qui changent".
Les partenaires Zeneduc, Labschool et le Centre de formation Montessori Francophone interviendront tout au long de la journée sur les différents ateliers et tables-rondes proposés dans le cadre du salon.
Zeneduc, positionné sur le bien-être et les fondamentaux, fait le pont entre la parentalité et la scolarité. Labschool, école indépendante, s'appuie sur les dernières connaissances en termes de neurosciences et inspire beaucoup de monde en ce moment. Le Centre de Formation Montessori Francophone est officiellement accrédité par l'Association Montessori Internationale. Il proposera de nombreux ateliers sur le salon.
"Dès le mois prochain, nous proposerons d'ailleurs un label Montessori aux écoles. Nous venons de finaliser la procédure", souligne Diane Roy, responsable de la communication.
Sept mois de travail ont été nécessaires à l'organisation du salon. Au programme, une cinquantaine d'ateliers très concrets répartis sur six pôles thématiques, quatre tables-rondes et de nombreux stands couvrant tout l'univers éducatif, de la maternelle au bac, écoles, formations et pédagogies innovantes, le périscolaire, la librairie.
i["Nous ne voulions pas solliciter des gens qui ont pignon sur rue en termes de pédagogie.Très connectés aux écoles innovantes, nous sommes allés chercher nos intervenants sur le terrain. Nous avons fait un appel à projet pour toucher ceux que nous ne connaissions pas et nous nous sommes assurés que ces pédagogies pouvaient être reprises par les parents ou d'autres établissements"].
La Fondation pour l'école soutient juridiquement et financièrement des écoles indépendantes qu'elle sélectionne pour faire partie de son réseau. Elles sont de trois types. Les écoles "classiques" utilisent des méthodes d’apprentissage traditionnelles, les écoles "adaptées" accueillent des enfants qui ont des défis particuliers à relever, tandis que les écoles "innovantes" travaillent notamment avec la recherche et sont en lien étroit avec l’entreprise.
Avec "Libsco", le débat ne manquera pas de naître autour des tables-rondes et des quatre thématiques proposées. D'autant qu'elles mobiliseront des intervenants aux opinions souvent très différentes.
"Des journalistes, plutôt tournés vers l'éducation, animeront ces tables-rondes. Si tout le monde est d'accord, ça n'a pas d'intérêt, nous voulions des contradicteurs qui poussent les gens dans leurs retranchements. Ce qui est intéressant quand on parle de l'école, c'est est-ce que ça marche quand il y a un enfant devant?"
Un formateur de Zeneduc parlera du boulier, outil ancestral et précieux pour l'acquisition des fondamentaux en mathématiques.
"La logique sans bosse", c'est l'objectif poursuivi par Patricia Lebrun pour ses élèves. Auteur d'une collection de bandes-dessinées éponyme, cette professeur de mathématiques adapte sa pédagogie pour aider chaque enfant à acquérir la rigueur logique des raisonnements en mathématiques. Elle partagera son expérience et ses conseils au cours d'un des ateliers du salon.
Parmi les nombreux représentants d'écoles, François Chabanel, directeur du Cours d'Armor - établissement indépendant situé à Saint-Brieuc (22) - proposera un atelier de découverte alliant théâtre et apprentissage.
Sa longue expérience de professeur agrégé de mathématiques, en lycée, collège, BTS, IUT et licence de mathématiques, lui a ouvert les yeux sur le fait que le système éducatif français n’était ni motivant ni performant.
Il décide de créer un établissement accueillant des élèves de la 6e à la seconde, où chacun est plus motivé, y voit plus clair et apprend mieux. Le Cours d’Armor a ouvert à la rentrée 2016.
Les organisateurs, qui souhaiteraient pérenniser l'événement tablent sur un millier de visiteurs. "Nous serions déjà très heureux. Si le public est là, nous envisagerons d'organiser un nouveau salon tous les deux ans".
Toutes les informations cliquez
Difficile de comprendre pourquoi certains se plaignent que l’actualité européenne ne fasse pas la une des journaux. Car, ces derniers jours du moins, il y a vraiment de quoi écrire un roman entre la suspension du Premier ministre hongrois Viktor...