Si vous lisez des chroniques sur Namdose, tout le monde vous dira, comme si c'était évident, que c'est l'association de BRNS et Ropoporose. Je vais être très honnête, je n'avais jamais entendu parler de Ropoporose. Quant à BRNS, je savais qu'ils étaient belges, j'avais écouté de façon distraite sans jamais m'y attarder. Et voilà que je tombe sur Namdose. Et là, grosse claque ! J'ai adoré ce son un peu brut, énergique, et sans artifice. Tantôt cristallin (les guitares claires de All That You Have ou Wake Up), tantôt ravageur (quelle claque le final de Off The Hook), Namdose s'impose avec un son brut qui rappelle l'énergie de Sonic Youth. Les voix féminines ne sont d'ailleurs pas sans rappeler Kim Gordon. Le sommet est atteint et résumé sur le single Woe qui nous met dans tous nos états, de la voix presque agonisante du début au dédale sonore dissonant qui se termine sur un refrain à scander entre potes ayant bien picolé. Imaginez la puissance en live :
Pour autant, en seulement six titres, Namdose sort sa palette créative et convainc aussi par des sonorités plus " groovy-aériennes " : Fast ou You Can Dance qui rappellent d'ailleurs les belges de Balthazar. Décidément, après Montevideo ou Balthazar justement, la Belgique frappe très fort en ce début 2019. Clairement un coup de cœur.
Pour accompagner ce rock énergique, j'ai besoin d'une bonne dose de houblon, un truc bien puissant qui envoie. Et je pense à une bière que j'avais associée à Doolittle des Pixies : la Virmalised de la brasserie estonienne Põhjala. Effectivement, on a de l'amertume qui s'intensifie au fil des gorgées, justement pour bien tapisser le puissant Off The Hook qui clôt l'album de Namdose. Avis aux amateurs... à consommer avec modération bien entendu.
comments