Selon les parents d'élèves reçus hier en fin de journée à l'Inspection de l'Éducation Nationale venus rendre compte de leur entrevue, la réforme Blanquer serait laissée, sinon au libre arbitre des Maires, du moins à leur avis s'agissant de l'enseignement de l'instruction obligatoire pour les élèves de trois à six ans dans les jardins d'enfants, ou de la responsabilité des directeurs d'écoles placés sous l'autorité du Principal de collège.
Le raccourci a, pour le moins, fait réagir Jean-Jacques Thomas. " Il est trop facile ainsi de se défausser et si le Maire doit donner son avis, le mien est clair : c'est non aux applications locales de la loi Blanquer ! ". " D'ajouter, je veux bien admettre que, pour l'heure, dans l'Aisne, il n'existe pas de jardins d'enfants, mais qui empêchera qu'il s'en ouvre ? Comme le précise l'amendement Lang, il sera alors possible que l'instruction obligatoire y soit dispensée ".
Un point de vue partagé par Jean-Louis Bricout, lequel regrette que la loi ne s'appuie ni sur la concertation, ni sur une étude d'impact qui, selon lui, auraient permis de lever toute ambiguïté. A commencer par le devenir des Directeurs d'écoles. Autre remarque, pour le Député de Thiérache, ce n'est pas la même chose que de disposer d'Accompagnant d'Élève en Situation de Handicap (AESH) par école que par enfant.
De même, nombre de parents et d'élus craignent que le recrutement d'étudiants pour remplacer les professeurs ne soit qu'un premier pas vers un élargissement plus important. Pour Marinella Branquart, Maire de Landouzy, " la méfiance est de rigueur ". Une certitude, les parents n'ont pas été convaincus par les réponses apportées. Samedi, nombre d'entre eux seront à Paris pour le dire : haut et fort !
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