« Les maquettes sont d’excellents objets de discussion et de débat, surtout lorsqu’elles sont malléables « en temps réel ».
C’est une fonction importante qui a été identifiée par les chercheurs lorsqu’ils parlent, par exemple, d’objets intermédiaires. Ceux-ci permettent de combiner principalement trois fonctions :
- Représenter les intentions de manière plus concrète que des concepts abstraits. Cette matérialisation facilite la compréhension et permet de se focaliser sur l’essentiel.
- Contribuer au débat en permettant à chacun de « montrer » plutôt que de « décrire ». Les experts du développement humain ont démontré qu’il était plus naturel et plus aisé pour des individus de montrer les choses pour se faire comprendre plutôt que de chercher à les décrire avec des concepts parfois complexes. La maquette est donc un puissant outil de « coordination de l’attention », base de la cognition sociale.
- Permettre des manipulations directes par le biais de transformations en temps réel, à l’instar de la méthode retenue par Antoine Hamon.
Les spécialistes de la facilitation insistent souvent sur l’importance de passer par la médiation d’un objet pour débattre sereinement. Il est plus facile de devoir dire non à telle option en s’appuyant sur tiers support comme une maquette, un dessin ou même un simple post-it qu’en disant non directement à son interlocuteur. Ce dernier est susceptible d’interpréter le non comme un non à sa propre personne. Sur des sujets que vous savez sensibles au sein de votre équipe, pensez par exemple à l’aménagement des bureaux, comment pouvez-vous utiliser le principe de la maquette pour débattre aussi sereinement que possible ?