Les conséquences humanitaires du cyclone Idai qui a dévasté dans la nuit du 14 au 15 mars la région de Beira au Mozambique ainsi que certaines zones du Zimbabwe et du Malawi demeurent considérables. 500 morts selon les Nations unies, des milliers de personnes portées disparues et des centaines de milliers de personnes abandonnées sans abris ni ressources en périphérie de cette « mer intérieur » de 125 par 25 km créée par des pluies torrentielles. Tout le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est mobilisé par cette crise ; le CICR se concentrant sur trois domaines d’expertises acquis dans les conflits armés et transposés aux catastrophes naturelles : la recherche des disparus, la gestion des dépouilles mortelles et la prévention des maladies, particulièrement celles liées à l’eau.
Aider les familles séparées à reprendre contact
Dans une situation de catastrophe l’une des préoccupations premières des victimes et de savoir ce qu’il est advenu d’un proche porté disparu. Le CICR a ainsi activé un site Web permettant aux familles de s’enregistrer pour informer leurs proches qu’elles sont en vie. Ce site, disponible en portugais et en anglais permet également aux familles, qu’elles soient au Mozambique ou ailleurs dans le monde de rechercher les proches dont ils sont sans nouvelle.
En raison des nombreuses zones touchées sans électricité ou internet, le CICR, avec le précieux soutien des sociétés nationales de la Croix-Rouge du Mozambique, du Malawi et du Zimbabwe, assure l’enregistrement et la recherche les personnes disparues directement sur le terrain , y compris s’agissant d’enfants non-accompagnés.
Soutenir les autorités dans la gestion et l’identification des dépouilles mortelles
Une équipe de médecine légale du CICR a été dépêchée au Mozambique auprès des autorités locale de Donge à quelques heures de Chimoio, pour établir un système de gestion des dépouilles mortelles. La situation demeurant incertaine voire s’aggravant, de nouvelles solutions doivent être envisagées.
Apporter les soins de santé et d’hygiène nécessaires
Avec l’apparition de 5 cas de choléra ces dernières heures, la menace se précise dans un pays déjà endémique en temps normale. A cela s’ajoute le risque de recrudescence du paludisme. Dans ces conditions, l’accès à l’eau potable et aux soins de santé sont essentiels. Les équipes du CICR, en charge des soins de santé et de l’accès à l’eau, collaborent avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge pour trouver la meilleure façon de répondre aux besoins.
Dans le plus grand hôpital de la ville de Beira, les difficultés d’accès à l’électricité limitent l’accès aux soins de santé. Pour alimenter l’hôpital en électricité, le CICR a fait don de 1 000 litres de carburant. Pour répondre aux besoins médicaux hors normes des hôpitaux, le CICR a également fait don de médicaments et de fournitures médicales à d’autres centres de santé situés dans le centre du Mozambique et à l’est du Zimbabwe.