Ce séjour, 1873-1874, est d’ailleurs rappelé sur la plaque bleue apposée en 1973 et en face de la maison se trouve la promenade Van Gogh. Un dessin de l’artiste, au crayon et à la craie, sur papier, 44.5 × 27cm, daté de 1873 ou 1874 représente cet immeuble. La journaliste Ken Wilkie l’a découvert chez la petite-fille d'Eugénie Loyer, Kathleen Maynard. Il est actuellement la propriété de Anne Shaw, la fille de cette dernière. En 2002, le dramaturge britannique Nicholas Wright faisait jouer au Théâtre National à Londres sa pièce "Vincent in Brixton" que le réalisateur Humphrey Burton portera à l’écran l’année suivante.
Le bâtiment du 87 Hackford, n'avait jamais été rénové malgré les dégâts causés par les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. L’artiste hollandaise Saskia Olde Wolbers s’y est intéressée et a appris qu’il avait été acheté aux enchères pour 575.000£, quelque 672.000€ par Jian Wang, un violoniste chinois, homme d'affaires et amateur d'art et son épouse britannique, Alice Childs. Jian Wang a déclaré "Je ne peux pas me permettre d'acheter un tableau de Van Gogh, mais je peux me permettre d'acheter sa maison"… Le couple a décidé de restaurer certaines parties de la maison et c’est au cours des travaux de rénovation que des documents ont été découverts sous le plancher et dans le grenier. Un contrat d’assurance, une édition de 1867 de A. Penny Pocket Book of Prayers and Hymns, des fragments de fleurs sur aquarelles.
Ces découvertes tombent bien puisque du 27 mars au 11 août prochain, la Tate Modern de Londres propose l’exposition "Van Gogh and Britain" qui montre à travers une quarantaine de tableaux l’influence réciproque entre Van Gogh et la culture britannique.
Difficile de comprendre pourquoi certains se plaignent que l’actualité européenne ne fasse pas la une des journaux. Car, ces derniers jours du moins, il y a vraiment de quoi écrire un roman entre la suspension du Premier ministre hongrois Viktor... Dossier spécial Europe