La critique
Les vacances. Le moment de se relaxer, se retrouver en famille. Ne rien faire si ce n’est profiter du soleil, de la mer…Mais ici notre famille va être confrontée à ses désirs. Le père (Gilbert Melki) est un peu affolé à l’idée que son fils soit homosexuel , la mère (Valeria Bruni Tedeschi) doit faire face à son amant qui l’a suivie jusqu’à son lieu de vacances pour lui demander d’officialiser leur liaison…Sous le soleil, les petits secrets et les grandes envies se répandent. Et si cet été allait permettre à tout le monde de faire le point et d’être en accord avec soi-même ?
Ducastel et Martineau nous livre avec Crustacés et coquillages une parfaite comédie d’été. Dès le générique , la voix de Valeria Bruni Tedeschi nous berce sur des rythmes aquatiques , laissant présager un état de latence, une comédie douce. Au milieu des rochers, au bord de la mer, la petite famille évolue. Mais à la farniente des grandes vacances s’opposent les repas familiaux assez acides. La comédie douce devient de plus en plus amer et les bonnes répliques fusent au milieu de la terrasse.
Dans ce film lié à l’identité sexuelle , chacun cherche à vivre, s’épanouir, assumer la sexualité qui lui convient sans offusquer personne. Dit comme ça on pourrait s’attendre à quelque chose de lourd. Mais pas du tout. Les réalisateurs en placant ce thème dans une comédie ensoleillée et pleine de bonne humeur, font passer la chose avec beaucoup de délicatesse. On s’amuse beaucoup et on affiche un grand sourire après le film. Il faut dire qu’il en émane une sacrée énergie, grâce à une bande d’acteurs délicieusement survoltés (Valeria Bruni Tedeschi est resplendissante). Malin, coquin, plein d’entrain : Crustacés et coquillages est une fabuleuse comédie à voir et revoir , en été pour se mettre dans l’ambiance comme en hiver pour se rebooster.