Au fond, ce blog avait raison. Ce que nous faisions était idiot. Et, effectivement, il y a un grand mouvement de balancier. Après la phase de délocalisation en masse, l'entreprise occidentale revient vers ses origines. On entend, de plus en plus souvent, que les mouvements sociaux "populistes" qui parcourent nos pays pourraient bien avoir été provoqués par les conséquences d'un certain "aveuglement". Il faut aussi avouer qu'il n'y a plus grand chose à aller chercher dans les pays en développement, puisqu'ils sont développés maintenant.
Mais quelle est l'ampleur des dégâts ? Le tissu économique a été essoré par "l'actionnaire", en particulier le fonds d'investissement. Il va falloir remettre en marche les actifs productifs dégradés. Les Etats ont maintenu la population à flots, et empêché une prise de conscience des conséquences qu'auraient l'action des agents économiques, en s'endettant mais aussi, c'est à craindre, par un recours à des manoeuvres peu rigoureuses. Par ailleurs, Philippe Varin disait, il y a peu, que les évaluations des coûts d'une mise en conformité avec nos engagements environnementaux seraient de cinquante milliards par an, voire plus. (Soit de l'ordre de 2500€ par foyer. L'impôt sur le revenu rapporte un peu plus de 70md.) Où trouver cet argent ?
Cela ressemble à une faillite. On va devoir redécouvrir que le Français n'a pas que des défauts...