"Un roi et une reine en Argentine"
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Quelques jours après la reine et le prince héritier du Danemark (voir mon article du 19 mars dernier), c’est le roi et la reine d’Espagne qui font une visite d’État en Argentine. En fait, ils ne devaient venir que pour ouvrir le congrès linguistique qui se tient cette semaine à Córdoba et qui joue, dans l’aire hispanophone, le rôle que joue pour nous l’assemblée générale de la Francophonie. Mais le président argentin, qui est en campagne électorale, a voulu étendre la présence des souverains pour avoir de jolies photos et quelques signatures de contrats en ces temps difficiles pour sa popularité. Du coup, leur déplacement passe de 48 heures à une petite semaine.
Et le sort s’acharne. Toute la presse fait ce matin ses gorges chaudes de l’arrivée ratée de don Felipe et doña Letizia hier soir, sur le petit aéroport des liaisons intérieures : Leurs Majestés (LLMM en espagnol) ont dû attendre une heure à bord parce qu’aucune passerelle de débarquement n’avait été prévue à la taille de l’aéronef royal. Il a fallu attendre que le seul salarié de l’aérodrome qui avait la clé du hangar des grandes passerelles revienne à son travail pour que l’engin rejoigne l’avion et que le couple puisse quitter son appareil !
"Le roi et la reine d'Espagne et une arrivée accidentée"
Les soldats qui rendent les honneurs ne sont pas les grenadiers à cheval
mais les fantassins du 1er régiment dit des Patricios
issu d'une milice bourgeoise fondée en 1797
Leur chapeau, typiquement civil, date de l'époque révolutionnaire
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Une fois l’incident clos (mais on voit sur les photos que le ministre des affaires étrangères argentin fait une drôle de tête – il a dû y avoir des explications de gravure en coulisses), la visite a commencé avec le déploiement de tout le tralala protocolaire, le roi qui dépasse de deux têtes le présidents, les belles toilettes et les ravissantes silhouettes de la reine et de la première dame, qui feront le plus bel effet sur le papier glacé des magazines à la fin de la semaine !
J’ai écouté le discours de bienvenue de Mauricio Macri dans le décor solennel de la Casa Rosada : que de banalités !
Pour en savoir plus : lire l’article de Clarín hier (le journal a refait pour ses lecteurs toute l’histoire de la dynastie depuis le Centenaire de l’Argentine, un grand souvenir légendaire de la visite au pays d’une infante d’Espagne) lire l’article de Página/12 ce matin lire l’article de La Prensa lire l’article de Clarín lire l’article de La Nación