Depuis un peu plus d'une décennie, la gestion de finances personnelles évolue et s'enrichit progressivement, depuis son statut initial de simple outil de suivi de comptes plus ou moins ergonomique. Dans un court article, le spécialiste Strands fait un état des lieux prospectif du sujet, pointant vers les solutions dynamiques de demain.
Ce sont à la fois les technologies modernes, en particulier en matière d'analyse de données, et la prise en compte des besoins profonds des consommateurs qui façonnent les tendances émergentes du domaine : il faut désormais anticiper, à partir de l'analyse de ses comportements financiers, les actions à lui recommander ou à initier pour assurer une parfaite maîtrise de sa situation, à tout moment de la vie de l'utilisateur. Au bout de la logique, le PFM devrait devenir la porte d'entrée universelle de la relation à l'argent.
Les meilleurs outils disponibles aujourd'hui comportent déjà la plupart des briques nécessaires à la concrétisation de cette vision. Ils sont ainsi capables de décrypter les habitudes que révèlent les historiques de transactions et de recommander les meilleures options pour réduire les difficultés rencontrées (identifiées automatiquement, elles aussi) ou pour réaliser les projets de vie qu'ils auront captés. Intégrés dans une expérience de gestion des finances personnelles optimale, ils se rendront indispensables.
Selon Strands, 5 conditions essentielles permettent d'atteindre une telle ambition. Parmi elles, seule la première est indépendante des stratégies décidées et mises en œuvre, puisqu'il s'agit de l'ouverture inexorable des données – poussée, entre autres, par des réglementations telles que la DSP2, en Europe. Celle-ci facilite en effet considérablement l'acquisition et la consolidation d'une vue extensive de la vie financière des personnes, dans toutes ses dimensions (comptes de paiement, d'épargne, patrimoine…).
Au chapitre de la construction d'une offre utile, la principale clé du PFM dynamique est, naturellement, la capacité à proposer à l'utilisateur des interactions contextualisées. Une alerte à diffuser, une information à partager, une opération à recommander, un produit à suggérer… Toute sollicitation ne peut intervenir que si elle apporte de la valeur et qu'elle intervient au bon moment. De plus, dès qu'elle comporte une invitation à l'action, celle-ci doit pouvoir être exécutée de la manière la plus simple possible.
Enfin, il reste à revenir aux fondamentaux de la focalisation sur le client. Cet impératif se traduit, d'une part, par l'abandon des dogmes technologiques tels que l'édicte, par exemple, le principe « mobile-first » tellement en vogue de nos jours : c'est toujours aux outils de s'adapter aux préférences de l'utilisateur et en aucun cas au fournisseur d'imposer son choix. D'autre part, et plus profondément, il convient de réaliser que cette conception de la gestion de finances personnelles constitue l'essence même de la relation client de demain, sur laquelle seront bâtis des services nouveaux et meilleurs.
Pour conclure, rappelons que, du point de vue Strands (dans son rôle de vendeur de solutions aux institutions), les préconisations sous-jacentes à ces messages sont principalement adressées aux banques. Cependant, elles caractérisent aussi les orientations que prennent un certain nombre de startups, qui, de cette manière, se positionnent sérieusement dans la course à la conquête de la relation client.