Qu'on libère Michelle Ndoki

Au Cameroun, le cas d'une militante des droits humains nous interpelle, il s'agit de Michelle Ndoki. Depuis le 25 février, cette avocate de 45 ans n'est plus libre de ses mouvements. D'après Amnesty International qui relaie cette information, elle a été arrêtée alors qu'elle tentait de franchir la frontière nigériane.

Elle a ensuite été déférée " devant le tribunal militaire et est poursuivie pour rébellion, hostilité contre la patrie, incitation à l'insurrection, offense au Président de la République et destruction de bâtiments et de biens publics. " Elle risque maintenant la peine de mort.

Le 26 janvier, les forces de sécurité camerounaises avaient auparavant tiré à bout portant sur Mme Ndoki. Elle rendait visite à l'un de ses amis à l'hôpital, qui avait reçu une balle plus tôt dans la journée.

Mais pour de nombreux Camerounais, l'arrestation de Michelle Ndoki, née en France et diplômée en droit des affaires, est surtout liée aux manifestations " Non au hold-up électoral " qu'elle avait initiées le 27 octobre. Elle avait également plaidé devant le Conseil constitutionnel lors du contentieux post-électoral.

Guillaume Camara