Pearl Buck, c'est une des auteures que j'ai dévoré ado. J'aimais ces histoires d'amour exotiques et historiques dans une Chine mystérieuse. En retombant sur un de ses livres, j'ai retenté l'expérience, avec un peu moins de plaisir qu'il y a 20 ans.
C'est l'histoire de Yehonala, dite aussi Tzu Hsi, concubine puis impératrice de Chine. Vous la connaissez peut-être sous l'orthographe Cixi - non, pas exactement celle de Lanfeust. On est au XIXe siècle, Yehonala est désignée comme concubine de l'empereur. Elle parvient à s'en faire aimer ou du moins à se rendre indispensable, notamment en lui donnant un fils. A la mort de l'empereur, elle continue à tenir les rênes du pays. Stratège et ambitieuse, elle sait s'entourer et décider même si elle est détestée d'une partie de la cour. Et c'est toute sa vie de cour que l'on suit, avec ses alliances et ses trahisons.
Joli portrait de femme, plutôt doux avec Cixi, ce qui est rare car elle m'était antérieurement plutôt parue comme une intrigante que comme une femme blessée par manque d'amour et par la vie de cour. Toujours très proche de l'impératrice, le roman conte tout par son prisme, je me suis donc posé pas mal de questions sur le contexte du pays, tant à l'intérieur (même si on a quelques éléments, notamment lors des révoltes) qu'à l'extérieur (avec tous ces européens qui viennent s'installer). Je n'ai pas cherché à vérifier directement à la lecture tant l'ensemble se lit très agréablement et facilement, presque trop !