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On est bien "Autour d'un Cep" (Angers)

Par Bobosse92

bien On ne change pas une équipe qui gagne. Profitant donc d’une visite / dégustation du côté de Saumur, la tentation était trop belle pour pousser jusqu’à Angers, où nous avons maintenant nos (très bonnes) habitudes. Histoire de se remettre d’un premier marathon vinique, il fallait bien débriefer et allier plaisirs de l’assiette et plaisirs des vins. La réflexion quant au choix du lieu précis fut (très) courte, et nous voilà une nouvelle fois au Restaurant « Autour d’un Cep » pour un nouveau dîner. Que dire par rapport à nos dernières visites (ICI). Toujours le même accueil sympathique, décontracté et professionnel. Toujours la même qualité dans l’assiette (j’y reviendrai). Toujours une carte des vins laissant de belles surprises ; et nous en avons bien profité. bien Sur la base d’un Menu en trois services (entrée / plat / dessert) pour 33 €, une nouvelle farandole pour nos sens. bien Amuse-bouche 1/ Velouté de légumes (chou-fleur, brocoli, roquette et fenouil) au lard d’Arnad : une synthèse presque parfaite entre le velouté (crémeux), le côté végétal aromatique et un trait d’acidité (vinaigrée ?) en soutien. 2/ Croquette de St Jacques très goûtue, notes iodées et viandées en symbiose (pas photographié). Superbe. bien Merlu de ligne mi-cuit, condiment méditerranéen Servi froid, ce plat est digne des plus grandes tables. Cuisson nacrée du poisson, quenelle de condiments méditerranéens sublime (olive, anchois, herbes de la garrigue ( ?), fenouil, sauce crémée légère, relevée de petits légumes « al dente ». TRES GRAND PLAT bien Faux-Filet de bœuf maturé, ses petits légumes variés Belle viande maturée, corpulente mais élégante, du goût, bien accompagnée par sa garniture croquante et son jus réduit. De l’art d’accommoder des choses simples pour les sublimer. bien Croquant noisette du Piémont, Caramel Le classique de la maison. Moi qui ne suis pas bec sucré au départ, « je ne m’en lasse jamais » (RDV dans quelques mois pour vérifier l’adage) Pour accompagner les repas, nous avons choisi : bien Saumur, cuvée Jurassique 2015, domaine du Pas St Martin : si nous avons eu une petite frayeur (toute relative) à l’ouverture (vin mutique), une courte aération alliée à une température de service plus fraîche à révélé un grand et beau vin. Nez minéral assez profond, avec des touches poudrées, un fond mentholé et une impression de gras et d’aromatique. En bouche, tension perceptible, complexifiée par une aromatique en phase avec le plat. Puissance maîtrisée, avec cette touche des grands chenins, ce « semi-oxydatif » que je retrouve souvent dans les blancs de Loire (mais sans le côté Brézé ici). Du peps et de la longueur, pour une finale sur un gras traçant, une impression glycérinée vibrante. Excellent bien Faugères, Valinière 2009, Léon Barral (100 % Mourvèdre) : robe sombre, profonde, sans aucune trace d’évolution. Le nez traduit parfaitement le cépage. Je retrouve cette amertume élégante du Mourvèdre, amertume toutefois « enrobée » et laissant également entrevoir une pointe animale / viandée juste comme il faut. Un dosage sur le fil. La bouche est à l’avenant, sur un équilibre clairement sudiste. Une belle amertume, une structure tannique imposante qui sait rester fraîche et crémeuse. C’est (encor) jeune mais déjà très élégant. Un « pinot du sud ». Le duel avec le côté maturé et masculin du bœuf a bien eu lieu, pour notre plus grand plaisir. Excellent + bien bien Rivesaltes Ambré (VDN), « Le temps d’un oubli », Domaine de Rancy (100 % maccabeu) : robe ambrée, tuilée, fine et translucide. Découverte d’un nez un peu sur le style « tawny », un oxydatif ménagé, des notes complexes (noix / amandes amères / pointe réglissée) qui laisse une impression traçante. Bouche presque jurassienne, très puissante sur la peau de noix et le caramel, avec une fine amertume en trame de fond, l’ensemble étant complété par une aromaticité sur les agrumes et une grande fraîcheur traçante. Finale fraîche, sur des amers nobles, finement cacaotée. Un accord presque magique avec le côté croquant / crémeux du dessert. Excellent + bien Pour bien finir la soirée, un Highland Single Malt Scotch Whisky, The Glendronach 12 ans (maturé dans des fûts de Pedro Ximinez [sic] et d’Olorosso Sherry) : un single malt très puissant, non tourbé, une pointe d’épices et de notes grillées / torréfiées. Bouche tannique mais ronde, sur les épices, avec un complément fruité et réglissé très avenant, presque miellé. Finale fraîche et digeste. Quelle agréable façon de terminer un repas ! On venait dans ce restaurant pour sa cuisine bistronomique, son accueil, son service décontracté et sa carte des vins riche de belles trouvailles. Ce soir, nous avons élargi cette palette avec des accords particulièrement réussi entre le solide - toujours au top - et le liquide. Concerto d’aromaticité pour l’entrée et le Saumur blanc, duel de barytons pour la viande et le Faugères, happening à quatre mains pour le dessert et le Rivesaltes ambré, une nouvelle étape est franchie. Et je passerai sous silence le digestif, apprécié pour lui-même en conclusion d’une journée où nous avons vécu des instants précieux. A très vite pour de nouvelles aventures. Bruno

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