Perdre son énergie, son tonus, sa forme, est un phénomène qui nous
semble normal. Même si nous la déplorons, la fatigue est une compagne
habituelle depuis si longtemps. Et quand l’âge commence à se faire
sentir, l’évidence redouble : toutes sortes d’activités nous deviennent
désormais difficiles, sinon impossibles d’accès. Mais si la modération
est certainement une sœur de la sagesse, sommes-nous certains que nous
ne laissons pas une certaine croyance de la « fatigue obligatoire » nous
paralyser à notre insu bien avant qu’elle ne soit objectivement là ?
Car enfin, les vagues de la mer, les nuages poussés par le vent, la lave
des volcans se fatiguent-ils jamais ? Les arbres cessent-ils de fleurir
au printemps parce qu’ils sont fatigués ? Les sangliers cessent-ils de
fouiller la terre parce que leur tonus baisse ? Et les oiseaux
s’arrêtent-ils de voler sous prétexte qu’ils sont devenus vieux ?
Certes, tous meurent un jour, et parfois le trépas survient après une
phase d’épuisement, mais lorsque vous contemplez la nature, vous le
sentez bien : elle ne se fatigue jamais ! Et nous humains, ne
sommes-nous pas ses enfants ? Si donc nous étions vraiment nous-mêmes,
il y a aucun doute : l’énergie coulerait en nous à flot ! Comme tous les
êtres vivants, nous observerions des phases de repos à intervalles
réguliers, mais sitôt réveillés, nous serions prêts à repartir hardiment
pour une nouvelle journée.
Ainsi donc, quelle que soit la méthode que vous choisissez pour vous
remettre en forme– il y en a des centaines ! –, une certitude doit vous
habiter : le but à atteindre est tout simplement de revenir à l’état
naturel qui ne devrait jamais cesser d’être le vôtre. De retrouver
l’état des vagues de la mer, des nuages poussés par le vent, de la lave
crachée par les volcans, des sangliers qui fouillent inlassablement le
sol, des oiseaux qui chantent et volent toute leur vie durant.
Choisissez juste l’exemple qui vous parle le plus – c’est bien plus
qu’une métaphore.
source: Nouvelles Clés
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