Le Fidesz, parti de Viktor Orban, temporairement orphelin au parlement européen

Publié le 22 mars 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Cette suspension est temporaire pour permettre à une commission d’évaluation de statuer sur le sort du Fidesz. Cette commission sera composée de trois sages dont Herman Van Rompuy, ancien Président du Conseil européen.
En attendant la décision de la commission d’ici trois mois, le Fidesz se voit retiré son droit de participer aux réunions, de voter au sein du parti et de présenter ses candidats à des postes vacants.

La suspension du Fidesz fait suite aux attaques contre le Président de la commission Jean-Claude Juncker, lui-même membre du PPE. Pour le lancement de sa campagne des européennes début mars, le Fidesz a financé des affiches montrant le Président Juncker aux côtés du milliardaire George Soros, ennemi juré de Viktor Orban, dans le but de le discréditer. Les affiches précisaient "Vous aussi avez le droit de savoir ce que Bruxelles vous prépare". Budapest accuse Bruxelles de soutenir l’immigration et de vouloir lui imposer l’installation de réfugiés sur son territoire national.
Afin de rétablir le Fidesz dans ses droits, le PPE demande le retrait de ces affiches, une clarification sur la question de l’Université d’Europe centrale et la commission d’évaluation devra aussi évaluer le respect de l’état de droit et des "valeurs" du PPE.
Viktor Orban a réfuté la volonté de son parti de mener une campagne contre le Président Juncker invoquant une simple campagne d'information. On notera tout de même que les affiches incriminées avaient été masquées la semaine dernière lors de la venue à Budapest de Manfred Weber, chef de file du PPE et spitzenkandidat du parti pour remplacer J.C. Juncker. Viktor Orban a aussi présenté ses excuses à ses collègues du groupe pour les avoir qualifiés "d’idiots utiles".

Budapest considère cette décision comme une victoire. L’unité du PPE est officiellement préservée jusqu’aux élections européennes. Donné affaibli aux prochaines élections, le PPE ne veut pas risquer de perdre les élus du Fidesz au profit des partis d’extrême droite. Pour Guy Verhostadt, président du groupe centriste pro-européen ALDE, "cette décision fait honte à l’Europe et montre bien que le PPE fait passer ses intérêts de parti avant l’intérêt collectif européen".


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