J’adore cette photo de couverture, pleine de légèreté et percutante à la fois. On comprend d’emblée qui peut être Sasami Ashworth…
Pour l’essentiel, les dix chansons de ce premier album solo ont été enregistrées lors de sa tournée avec son ancien groupe Cherry Glazerr pendant une année pleine d’émotions, mais aussi de déceptions, alors qu’elle était célibataire et toujours sur la route.
Dans un post annonçant son single « Callous », elle ajoutait comme inspiration cinglante et sans ambigüité pour son album à venir : « Everyone I fucked and who fucked me last year », cela dans une attitude tout aussi cash que, plus simplement, candide. Oui, je trouve de la candeur chez elle, à l’écoute de l’album bien entendu, mais aussi sur cette photo de couverture qui nous la présente seule et isolée, et pourtant très intrépide, non ?
Notons également qu’elle reçoit la participation des chanteurs Dustin Payseur (des Beach Fossils), Devendra Banhart et de la Française Soko sur trois morceaux. Pour autant, l’écoute de Sasami est d’une beauté comme en apesanteur : sa voix, cette musique faite de pop-rock, indé et touches électroniques, tout semble millimétré à chaque instant.
L’Américaine a créé un album profondément sincère et entraînant, et je crois bien que je pourrais l’écouter en boucle sans jamais m’en lasser. Autour de moi, j’ai l’impression que l’effet est similaire. D’ailleurs, le plus souvent, en découvrant un album, une chanson finit vite par se détacher : ici, c’est l’album dans son homogénéité esthétique que je retiens.
(in heepro.wordpress.com, le 21/03/2019)
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