Si on aime ce genre de soirée, c’est la nouvelle bonne adresse.
Nouveau lieu mais sur un air de déjà-vu. Typique de cette partie du VIIIème arrondissement, côté rue de Ponthieu-rue du Colisée, le Roxie donne le style et le tempo dès son nom. Imaginé par les propriétaires du Piaf, Laurent de Gourcuff et Olivier Salem tentent de trouver à nouveau le jackpot avec cette version music-hall tendance Chicago des années 20. Pari étonnant mais qui, paradoxalement marche. Parisiens, touristes, provinciaux, les deux derniers envoyés par les nombreux hôtels environnants et le tour est joué.
Dans tous les domaines, les codes du genre sont respectés sinon amplifiés : grand black devant l’entrée, tapis rouge et porte noire, accueil du maitre d’œuvre costume noir et nœud papillon, jeune femme du vestiaire qui elle ne porte pas grand-chose, à l’instar de ses consœurs serveuses du restaurant, sexy juste ce qu’il faut. A l’intérieur, les couleurs sont sans surprise jouant sur le noir et le rouge avec les tables nappées de blanc et impeccables. Le ballet commence doucement avec l’apéritif (belle collection de whiskies), l’amuse-bouche et sur la petite scène un chanteur américain, guitare acoustique et répertoire pointu des singers-songwriters américains.
La carte décline, là aussi sans surprise, les classiques du genre : foie gras, salade habillée de King Crabe (bien réussie), saumon gravlax & blinis, thon maki, un peu de caviar, et quelques truffes noires qui accompagnent un œuf cassé (assez bien travaillé).
Les plats sont sur la même longueur d’ondes. On met du homard dans des pasta spicy, le thon est mi-cuit, le chef trouve des haricots verts en plein hiver pour accompagner le saumon parfumé au citron et gingembre, et les viandes sont tout à fait recommandable, tendre et gouteuse, cuisson parfaite, frites et pommes grenailles aussi réussies les unes que les autres, et tant pis si la béarnaise n’est pas à la hauteur.
Les desserts jouent sur le chocolat nommé Désir, une tarte citron intitulée « la meilleure de Paris » et on voudrait bien connaitre les membres du jury… Sans aller jusque-là, elle est tout à fait consommable puisque, comme toutes les pâtisseries, elle vient de chez l’ami Carl Marletti (boutique à Censier-Daubenton).
La carte des vins est franchement bien sélectionnée avec des vins de toutes origines, chers et abordables (entrée de gamme autour de 40/45 €), rouges et blancs, champagnes, et une bonne sélection de vins au verre (de 10 € à 15 €).
Pour le reste, l’orchestre joue avec conviction les grands succès soul et rock soft des années passées, l’ambiance n’est pas désagréable, convivialité assurée et assumée entre les tables, détente et simplicité, on sent que les clients viennent pour s’amuser et se détendre et ils ont l’air franchement contents, surtout les tables de filles entre elles qui sont assez nombreuses. Si on aime ce genre de soirée, c’est la nouvelle bonne adresse. En sortant à minuit, garée en face l’entrée, une Porsche Cayenne dernier modèle, avec des petits cœurs en hélium accrochés sur le capot. « Cadeau d’anniversaire d’un client à sa mère » me dit le portier. Chic et choc… Ca, c’est Roxie !
Roxie23, rue de Ponthieu
75008 Paris
Tél : 01 53 75 31 00
roxie-paris.com
M° : Franklin-D-Roosevelt
Voiturier
Ouvert du mercredi au dimanche de 19h à 3h du matin
Carte : 52 € (minimum) – 92 € (maximum)
Caviar Ultreïa : 80 € (30gr) – 135 € (50gr)