Vous l'avez peut être déjà compris avec ce titre 100% bucolique à fleur de peau (...), avec ses guitares aériennes, ses voix vaporeuses, sa basse précise : Marble Arch a déjà tout pour nous séduire. Première sortie du label tout français tout frais Géographie, l'album Children of the Slump paraît aujourd'hui dans toute sa douceur shoegaze et ses nappes instrumentales. Cheers.
Les années 1990 ont le vent en poupe, et c'est peu dire qu'on les retrouve dans l'esthétique de longues vestes en cuir, raies au milieu et visuels analogiques. On (re)découvrait ainsi en novembre dernier le groupe dans le clip de " Marble Arch :I'm on my way " : un premier titre dévoilé pour Children of the Slump, à la polyphonie joyeuse et aux guitares légères entrecoupées d'extraits de films, de séries et de pubs de l'époque de feu l'ADSL.
Pourtant, les Marble Arch n'en sont pas à leur coup d'essai. Après un très chouette premier album en 2014, The Bloom of Division, il aura fallu quatre ans au dream garage flottant du quintet pour revenir caresser nos oreilles. La team du Breton Yann Le Razavet est donc de retour avec son son hybride, évoquant parfois les australiens de ou encoreles anglais de Ulrika Spacek et de Lives of Angels. Le toutest mis en exergue par une production léchée permettant à leur musique de s'épanouir dans toutes ces nappes instrumentales et synthétiques.
Si le premier extrait semblait upbeat et optimiste, à l'instar du titre " Gold ", le reste de l'album nous transporte le plus souvent sur une bedroom pop mélancolique et introspective, influencée par les expériences personnelles du leader. Pourtant, il y demeure une certaine légèreté, aussi bien dans les mélodies que dans les lignes de guitares. La voix douce et en retrait se marie parfaitement avec les envolées du synthés et des guitares, nous laissant plongés dans une brume rose pastel. L'album parfait pour accompagner cette arrivée du printemps et ces éclaircies combinées à la fraîcheur persistante de l'air.