Le roman se passe dans la communauté indienne de Trinidad. Mr Biswas naît dans une famille extrêmement pauvre. Il perd son père, alors qu'il n'est qu'un enfant. Sa vie sera promiscuité et misère. Son rêve : avoir sa maison. Ce qui le sauve, c'est son mauvais caractère. Il ne s'avoue jamais vaincu, même par plus fort que lui, il n'est jamais inférieur, il ne plie jamais l'échine. Au fond, c'est un libertaire.
C'est un brahmane. Cela ne veut pas dire grand chose hors de l'Inde. Mais cela lui vaut d'être un peu éduqué. Et c'est probablement quelqu'un d'intelligent. Un tournant de sa vie surviendra lorsqu'il est embauché, alors que jusque-là il peignait de la publicité pour des commerces, comme reporter par un des titres de l'ile. Mais c'est aussi ce contre quoi il lutte qui le sauve. Il se marie, par mégarde, avec une fille d'une famille nombreuse. Cette famille joue le rôle d'assurance pour ses membres. Qu'ils travaillent ou non, elle les habille et les nourrit. Ils vivent les uns sur les autres, dans le bruit, les disputes et les fêtes.
Ces familles indiennes sont industrieuses et entreprenantes. Elles investissent aussi considérablement dans l'éducation de leurs enfants, qui ont droit, mêmes pauvres, à des cours particuliers intenses. Les plus brillants partent à l'étranger poursuivre leurs études (V.S.Naipaul va à Oxford).
C'est aussi l'histoire du monde. La prospérité d'après guerre, l'ascenseur social de l'éducation supérieure, qui se "massifie", la dislocation de la famille et le triomphe de l'individualisme. C'est peut être ce que signifie la maison de M. Biswas.