Excès de up et excès paroxystiques de down chez un écrivain
Ont émergé ces dernières et plus lointaines années de nombreux poètes qui font les poches à Bukowski. Plus rare, Jérôme Bertin, flamboyant drogué écrit après Bukowski, auteur qui parmi d’autres l’a maintenu à la surface de ce monde.
La vie est une impasse
Coupez !
Je m’autorise un découpage de la prose de l’auteur. C’est bien là où je veux emmener mon dire surnuméraire, surnuméraire à « Ce livre est une merveille ». Formule tellement surfaite et stérile qu’elle s’annule d’elle-même et pourtant à tort. Ai mis le lien vers la chronique - qui m’a vendu ce volume, celle de Sylvaïn Nicolino chez Obsküre* – dans un mail à destination de mes potes. « On en parle quand vous l’aurez lu, vous me remercierez plus tard ». Je devrais m’arrêter là. Une T.S., une arrivée en HP et ready go pour aller y chercher quatre-vingt-sept pages très denses. Écriture de précision. Science du rythme. Portraits émouvants. Comme si vous y étiez, mais avec le plaisir de ne pas y être.
Ce qu’ils appellent folie
N’est bien souvent
Qu’une hyper sensibilité
Qui permet aux foutraques
De percevoir
Ce qui restera toujours caché
Aux bien portants
Il y a écrit roman sur la couverture, c’est un mensonge.
Mentir est un art
Qui se travail
L’écriture aussi.
Merci poète !!
Christophe Esnault
Jérôme Bertin, Célébration, Vanloo, 2017, 88 p., 12€
*Le voici (NDLR)