Il y a celui qui vit
dans l'auberge des feuilles
Et celui qui bâtit
de hautes citadelles
Il y a le feu qui pourrit
sur sa cendre muette
Et la flamme en tes yeux
qui ne saurait s'éteindre
Il y a des souvenirs qui meurent
de leurs ailes blessés
Et des visages qui éclairent
longtemps après leur mort
Il y a le vin et le sang
le pain et la dent
la faim et son désir couronné
Il y a celui qui toujours tourne
autour de soi
Et celui qui met ses bras
autour du monde
Jean Pierre Siméon
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