Il me répond : « Ouais. Nicolas Sarkozy n’aurait pas du annoncer sa venue à la cérémonie d’ouverture. Moi, c’est tout ce que je peux faire à mon modeste niveau : ne pas mettre les JO dans mon bistro, ça va me faire perdre quelques clients, mais il est temps d’agir ». « Oui ! Mais tu sais, si on est 40 millions à faire pareil… »
Voilà comment nous nous sommes remontés tous les deux hier soir. Je précise que nous étions en début de soirée et qu’une telle prise de position n’est pas liée à l’abus de consommation de liquide désapprouvé par l’Académie de médecine.
Je profite donc de mon blog zinfluent pour lancer cet appel : faites pareil. Boycottez-moi ce bordel. Quand les clowns qui gagnent de l’argent avec (les chaînes de télé qui vendent de la pub et les industriels qui vendent des trucs grâce à cette pub) remarqueront leur flop aoûtien, peut-être considéreront-ils les relations avec la Chine voire l’économie internationale sous un autre angle.
Le combat est modeste…mais s’il n’est pas mené, on ne risque pas de gagner…
Heureusement, il y avait parmi nous trois clients de droite pour pigmenter la discussion. Leur argument est simple : Nicolas Sarkzoy en allant là-bas va ramener des marchés : des centrales, des Airbus, des TGV, … « Il n’a pas le choix ».
Si ! Il a le choix. Il est le chef de l’Etat qui assure la Présidence de l’Europe : il peut envoyer un signal fort. Il DOIT envoyer un signal fort. Il n’a pas à baisser sa culotte ; il doit dire que l’Europe ne veut pas continuer à accepter tout. Il ne s’agit pas du Tibet ou de je ne sais quelle plainte au nom des droits de l’homme, mais de la stabilité de l’Economie Mondiale et de notre niveau de vie.
Bien sûr, vendre quelques TGV permettra à Alstom de donner du boulot à des gars. Mais, vu comment bascule l’économie libérale, le pognon gagné n’ira pas aux salariés mais aux actionnaires, soit probablement d’illustres sombres fonds de pension Américain probablement proche de la faillite le jour où les retraités Américains voudront profiter de leurs économies.
Ceci est un aparté : avec la crise des subprimes, j’espère que les Américains auront compris qu’ils se font perpétuellement baiser par les organismes financiers. Fin de l’aparté.
Pour ce qui concerne les centrales nucléaires qu’on ne manquera pas de vendre, comme elle ne sont pas construites en France, c’est principalement de la main d’œuvre Chinoise qui sera employée. Donc ça nous fait aussi une belle jambe… Mais à force d’exporter des technologies, on finira par devoir importer de l’électricité.
« On n’a pas le choix » qu’ils me disaient. « C’est obligatoire, on va se faire bouffer par les Chinois, on est obligés d’aller au JO pour avoir des marchés ».
Ainsi, sans se rendre compte, mes copains argumentaient qu’on est obligés de continuer car la situation est inéluctable.
Je traduits : on est au bord du gouffre donc on est obligés d’avancer.
Voilà le mode de raisonnement des sympathisants de droite Français… et des élus, dont le premier d’entre eux.
Ben non ! Il faut agir, quitte à se fâcher, arrêter le « on n’a pas le choix, le Monde va ainsi ». La manière dont va le Monde n’est pas satisfaisante : il ne se construit pas dans le sens de l’intérêt des peuples, qu’ils soient Chinois ou non.
On n’est pas obligés de continuer à acheter des fringues et des jouets en Chine… sinon on finira par acheter de l’électricité. On saura bien en produire nous même. Les autorités Chinoisent ne veulent plus délivrer de tourisme pour les touristes Chinois désireux de visiter la France… On s’en fout ! Les produits vendus aux touristes Chinois, Tours Eiffel miniatures et autre cochonneries, sont fabriquées en Chine.
Il faut agir au niveau de la politique internationale pour changer d’orientation. Je ne sais pas comment : ce n’est pas mon job, je ne suis qu’un modeste blogueur. Ca doit probablement se passer au niveau du G8 et de l’OMC. Il faut des gestes politiques.
Et le premier des gestes politiques est de boycotter les Jeux Olympiques. Nicolas Sarkozy ne doit pas aller à Pékin : il représente la Présidence de l’Union Européenne. Autant que ce machin serve à quelque chose.