Un amour de psy, Anne Duvivier

Par Antigone

Quand les éditions M.E.O., maison d’édition belge, m’ont proposé un titre de leur catalogue, j’ai choisi celui-ci, pour la fraîcheur de sa couverture et mon intérêt personnel pour la psychanalyse… Cependant, il a été rapidement évident que, dans ce roman, le personnage d’Angélo n’est pas le genre d’homme que l’on souhaiterait avoir pour psy. Et il n’est pas tellement question de psychanalyse dans ce livre. Il faut dire qu’à bientôt soixante ans, la vie joue à Angélo un drôle de tour. Il vient d’apprendre que sa femme Hannah est tombée amoureuse d’une autre femme, Géraldine. Par ailleurs, sa mère lui téléphone sans arrêts pour des petits soucis à régler, et sa fille lui confie régulièrement ses jumeaux. Tout psychologue qu’il est, Angélo est en train de perdre littéralement la tête. Le voilà qui couche avec une de ses patientes pour se venger de sa femme, et qu’il se mêle d’un peu trop près des histoires de ses clients. Où tout cela va-t-il mener ? Est-ce le début d’une nouvelle vie, ou les prémices du chaos ? Ce roman est définitivement à ne pas prendre au sérieux, au risque sinon d’être un poil choqué par les agissements de ce psy qui a remisé au placard tout déontologie. Le ton est humoristique, la verve de l’auteure surprenante, et également rafraîchissante. Le propos est parfois cru, sans ambiguïté, surtout quand il est question des relations sensuelles d’Angélo avec Béa, ancienne patiente et nouvelle amie, mais l’écriture d’Anne Duvivier cache en réalité une grande sensibilité et une grande affection pour ses personnages. En effet, au fil des pages de ce roman, le lecteur apprend à voir combien Angélo accorde de l’importance aux liens qu’il tisse avec les autres, surtout quand il se démène maladroitement pour le bien être de ses patients, et quand il s’inquiète pour sa mère vieillissante. Et on ressort finalement de cette histoire de famille, aux multiples embranchements et rebondissements, et de manière complètement inattendue, la larme à l’oeil.

Editions M.E.O. – février 2019

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

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