Une berline coupé luxueusement frugale ?
Le design d'un coupé, l'espace d'une berline et la polyvalence d'un break Avant. Audi promet beaucoup avec l'A7 Sportback, peut-être trop. Une définition un peu plus modeste et objective irait plutôt dans la direction d'une A6 avec un hayon et le cachet d'une berline coupé. La ligne de la première génération était assez polarisante, avec son museau sévère et un arrière train tombant, et je ne pense pas m'aventurer en trouvant à cette deuxième génération une ligne plus consensuelle, élégante sans être trop typée.
Dès les premiers kilomètres, la consommation surprend. La moyenne affichée tombe très vite dans les six litres aux 100 km, ce qui retient immédiatement l'attention. Le coasting en faux plat intervient souvent et explique en partie cette sobriété. L'intervention est très élégante, imperceptible à moins d'observer le compte-tours, et les 40 secondes moteur éteint alors que l'A7 file sur sa lancée ne sont pas une promesse en l'air. Avec une consommation aussi faible, on a envie de trouver des raisons de faire un choix responsable, de trouver des qualités au 3 litres turbodiesel de cette version 50 TFDI qui n'en fassent pas un sacrifice. Et ça va s'avérer bien difficile.
Ce nouveau V6 TDI cube 2967 cm3 et développe 620 Nm entre 2250 et 3000 t/min, alors que sa puissance culmine à 286 chevaux entre 3500 et 4000 t/min, des chiffres obtenus grâce à un turbocompresseur à géométrie variable qui souffle jusqu'à 2.0 bar. Il est flanqué par un alternateur-démarreur (BAS pour Belt Alternator Starter) qui est couplé au vilebrequin par une courroie. Spécifié à 60 Nm et 12 kW, il récupère une partie de l'énergie cinétique en décélération et recharge une petite batterie Lithium Ion de 10 Ah logée dans le coffre.