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Album - The Marshals – Les Bruyères Session

Publié le 18 mars 2019 par Concerts-Review
Album - The Marshals – Les Bruyères Session

Album - The Marshals - Les Bruyères Session

Sont d'où ces copains de Pat Garrett, Wyatt Earp et Dog Bull?

Tu ne vas pas le croire, du Bourbonnais, de Moulins, pour enregistrer leur cinquième méfait, ils se sont planqués dans un fenil dans le hameau des Bruyères-d'Ates, qu'un bon GPS doit dénicher à Bourbon-l'Archambault.

Tout naturellement, la plaque a été baptisée ' Les Bruyères Session'.

Pour ce bel ouvrage, mis en musique mono/ live, Laurent Siguret - Harmonica/ Thomas Duchézeau - Drums/ Julien Robalo - Guitar, vocals ont reçu l'aide de Fabien Larvaron, qui est venu tabasser des congas et secouer des maracas alors que la fermière trayait Cunégonde, une Salers pas farouche.

02 Gold And Glitter

03 Silhouette

04 Let It Shine

05 On The First Day

06 Dark Room

07 Down My Place

08 Northern Blow

09 Run Through The Jungle

' Same old life', effectivement pas grand chose n'a changé depuis que Creedence, en 1968, enregistrait l'immortel 'I put a spell on you' de Screamin Jay Hawkins sur leur premier Long Playing.

T'as déjà pigé que les Shérifs ( pas les punks de Montpellier, ni les frangins de Laetitia), ne trempent pas dans une fange rap débile ( un pléonasme, selon les détracteurs les plus virulents), leur truc, c'est du roots rock fleurant bon le blues, la swamp music, le boogie et éventuellement le country blues.

Ils sont partisan d'un style direct, primitif, basé sur une rythmique solide, avec élans poisseux de l'harmonica et une voix rocailleuse, pas de gimmicks électro, pas de synthé... du pur, du dur, du vrai!

Toujours tout en spontanéité pour la suivante, ' Gold and Glitter', spécialement conçue pour les orpailleurs de l'Allier.

'Silhouette', qui évoque Roty Gallagher, virevolte comme un fadet des tourbières malicieux, la plage est suivie par ' Let it shine' porté par une guitare languide.

Une nouvelle fois l'ombre des Fogerty et de Doug Clifford plane, on a omis le brave Stu Cook, les Marshals évoluent sans basse.

' On the first day' , le premier jour, Dieu créa la lumière et à la tombée de la nuit il conçut Jimi Hendrix et le monde ne fut plus jamais le même, puis, comme il faisait torride, il a pensé à la bière, du coup le nombre de fidèles a décuplé !

Son fils, plus tard, a refait le coup en multipliant les pains!

' Dark Room' pour répondre à Cream, sans doute, on se paye un petit tour dans les bayous où tu croises des sales bêtes, des insectes chiants mais aussi le fantôme de Tony Joe White.

Thomas a dû apercevoir une scatophage du fumier, il tabasse tout ce qui l'entoure pour entamer 'Down my place', la gratte crasseuse le rejoint, puis la voix vient psalmodier sa litanie, en sourdine, Laurent saupoudre de lignes d'harmonica discrètes ce bouillon épais. Là encore, on pense à Jimi , Mitch Mitchell et Noël Redding ( à la rythmique, pour le coup).

Une première ballade, après 25' de rugosité, ' Northern blow' apporte un souffle de vent frais sur ces paysages marécageux et moites.

C'est par une reprise, que les bouviers clôturent leur session, leur version de 'Run through the jungle' du CCR a le mérite de s'éloigner de l'original en permettant à l'harmonica de Monsieur Côtes du Rhône de divaguer dans cette forêt tropicale où Tarzan aurait de la peine à retrouver sa progéniture.


' Les Bruyères Session', une rondelle que tout amateur de roots rock authentique se doit de posséder dans sa collection de produits vintage.

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