Je suis enfin arrivée à Tromsø, la capitale du Nord… J’avais hâte. Il ne fait pas beau mais j’ai atteri chez une joyeuse bande de jeunes gens adorables qui ont loué une énorme maison pour l’été et bossent ici. Y’a des Français (des écolos d’ailleurs c’est génial de pouvoir partager!!:-), une “spanish”, une “finish”, un mec du Honduras, un américain. C’est top car nous sommes allés au musée aujourd’hui avec Elisa, une des habitantes avec qui j’ai été en contact grâce à CouhSurfing (pour ceux qui connaissent pas : www.couchsurfing.com), qui est guide à Tromso ! Du coup, on a eu le droit à une visite gratos au Musée de la ville ou il y a une majorité de salles consacré aux Sàmis, avec de magnifiques reconstitutions, dessins, photos, études historiques…vraiment, j’étais in “Heaven”
J’ai appris que le chant Sàmi, le Joïk est en fait une reproduction du langage animal. Y’avait donc des écouteurs avec à chaque fois la photo de l’animal qui est “imité”. En effet, les Sàmis estimaient les animaux plus proches des Dieux et donc essayaient de reproduire leur sons pour pouvoir communiquer avec l’indiscible… Je savais aussi que le Joïk était utilisé pour se parler d’une vallée à l’autre sans trop se faire remarquer
Sinon, sur le marché de Tromso y’avait un Sàmi vendant des objets typiques Sàmi. Je lui ai demandé si je pouvais lui acheter un papier sur les significations de dessins figurant sur le tambour shaman Sàmi. Et il me l’a donné ! Je crois que je l’utiliserai pour les enfants dans les classes, ils sont tellement beaux. Le tambour shaman était utilisé pour prédire l’avenir, pour diriger les rennes, pour soigner et retrouver les gens. Ils ont été majoritairement brulé au 16e siècle par les prêtres protestants. 2 tambours de cette époque sont au musée Branly à Paris..
Demain je pars au Riddu Riddu, je suis un peu naze, mais une bonne nuit et ça va aller… Hier, j’ai du mettre mon masque, parcequ’il faisait jour à 3 heures du mat comme s’il était 18h.
Hallucinant.
Ps : la vidéo est l’extrait d’un film ” Firekeepers” de Rossela Ragazzi, ethnologue spécialisé sur la culture Sámi. Le film s’attache à montrer l’évolution du Joïk chez le couple Sámi d’Adjagas, groupe auquel je suis très attaché car c’est en écoutant leur CD , très émouvant, que j’ai décidé de rentrer plus en profondeur dans la culture Sámi…ils sont les “Firekeepers” du Joïk Sámi.