VERS LA FIN DES DIRECTEURS et DIRECTRICES des écoles élémentaires !!!

Publié le 16 mars 2019 par Letombe

Vous m'avez interpellé sur l'article 6 quater de la loi Ecole de la confiance qui crée l'établissement public des savoirs fondamentaux et ouvre, de fait, la voie à la suppression de la fonction de directeur d'école, ainsi qu'à l'absorption dans une seule entité administrative d'un collège et ses écoles maternelles et primaires.

Ainsi que vous le soulignez avec justesse, cette réorganisation majeure de notre organisation scolaire a été adoptée sur la base d'un simple amendement de députés de la majorité, sans étude d'impact et sans concertation. Il faut dire à cet égard, que le gouvernement n'a pas fait grand cas de l'avis défavorable émis par l'ensemble des instances consultatives à l'encontre du projet de loi dans son ensemble.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, c'est bien à une disparition pure et simple des directrices et directeurs d'école que conduit cet amendement soutenu par le ministre de l'Education nationale. Dans le texte voté il n'y a, en effet, plus aucune référence à cette fonction et les écoles, en tant que telles, n'existent plus administrativement. Ainsi que vous le relevez vous-mêmes, de nombreuses questions se posent auxquelles le débat à l'Assemblée nationale n'a pas permis de répondre.

Je partage avec les associations de parents d'élèves, les syndicats d'enseignants ainsi que de nombreux enseignants les inquiétudes qui s'expriment depuis le vote de cette loi. Elle méconnaît gravement ce que sont les missions des directeurs et des directrices d'écoles maternelles et primaires.

Il y a tout particulièrement lieu d'être inquiet s'agissant de l'avenir des écoles rurales, car chacun peut voir derrière cet amendement la possibilité d'engager un grand mouvement d'économie de personnels de direction une fois les regroupements d'établissement accomplis dans cette nouvelle entité. La Rapporteur du projet de loi à l'Assemblée nationale l'a d'ailleurs elle-même même admis en évoquant la possibilité désormais ouverte de regrouper plusieurs écoles et même de grosses écoles.

Cet amendement, entre autres motifs, a conduit les députés socialistes à s'opposer au projet de loi Ecole de la confiance. J'ai donc voté contre cette loi régressive dont je ne partage pas la philosophie, refusant de me laisser abuser par les bons mots d'un ministre plus habile à défaire qu'à faire.

Je demeurerai vigilant quant à l'avenir de l'éducation nationale et en particulier de l'école rurale. Tels sont les éléments de réponse que je souhaitais porter à votre connaissance.
Pour rappel, dans le cadre de notre plate-forme participative " Considérez-Nous " le thème retenu est " l'école " .... On vous attend nombreux pour écouter vos remarques et propositions....
RDV le lundi 25 Mars 18h
Centre Social du Moulin de tous vents
26 rue Léon GAMBETTA
GAUCHY

Cordialement